8 mars : l'interview tac au tac de Lisl Weynans
A l’occasion du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, Lisl Weynans, maîtresse de conférences en mathématiques à l’université de Bordeaux et chercheuse à l’Institut de Mathématiques de Bordeaux, répond à un questionnaire du tac au tac.
- 08/03/2021
Journée internationale pour les droits des femmes ©Freepik

#8 mars, Journée internationale des droits des femmes : utile ou futile ? Pourquoi ?
Certainement utile à certains niveaux, mais quels changements concrets cela apporte-t-il dans mon entourage proche ? Je ne sais pas.
# Maître ou maîtresse (de conférence) ?
Les deux me vont.
# Les filles sont moins bonnes en maths que les garçons : un stéréotype ?
Oui ! Et un stéréotype qui influe sur les performances des filles quand il est activé dans leur esprit. Il faut donc compenser le poids de ce stéréotype.
# Un « geek » est un homme : un cliché ?
C’est un stéréotype très courant et cela décourage les filles, mais ce n’est pas forcément le cas dans d’autres pays, ou à d’autres époques : la preuve que ces questions sont très liées à la culture ambiante.
# Exister en tant femme dans l’univers de la recherche aujourd’hui : un combat ?
Il y a une évaporation des femmes à toutes les échelons de la recherche, c’est une perte pour elles et pour l’avancée de la science. Je me sens concernée, mais plutôt qu’un combat, je préfère le voir comme un sujet constant de réflexion et de possible progression.
# Deux (ou plusieurs) femmes qui ont fait / font avancer la science ?
Entre autres, toutes mes collègues féminines de l’Institut de mathématiques de Bordeaux !
#Demain, quelles actions concrètes pour encourager les femmes scientifiques (dont les étudiantes) à l’université de Bordeaux ?
Exiger une meilleure répartition des tâches chronophages et peu valorisées et proposer des modèles féminins.