Une nouvelle fédération des plateformes de recherche
Un projet de structuration autour des plateformes de recherche s’est développé au cours de ces derniers mois permettant d’aboutir à la fédération de ces outils scientifiques et technologiques, via la labellisation de 27 d’entre elles.
- 17/09/2019
Plateforme ELORPrintTec : maintenance sur une machine de dépôt sous-vide © Anael b
Dans le cadre de la structuration de la recherche de l’université de Bordeaux, un travail a été effectué autour des plateformes de recherche en parallèle de la création des nouveaux départements. Ces outils sont indispensables aux côtés des unités de recherche dans l’optimisation d’une recherche de haut niveau d’un établissement, explique Marc Bonneu (professeur en biotechnologie à Bordeaux INP) qui a été missionné par la vice-présidence recherche de l’université. Et le chargé de mission connaît bien le sujet lui qui a été responsable de la plateforme Protéome et directeur administratif du Centre de génomique fonctionnelle de Bordeaux, une fédération de sept plateformes dans le domaine des sciences du vivant et de la santé.
Les plateformes ont été créées dans les institutions de recherche pour réaliser des économies de moyens en mutualisant des équipements et des expertises, au sein de laboratoires, de fédérations… Elles peuvent être ouvertes au monde académique mais aussi industriel et permettent aux chercheurs de bénéficier des technologies les plus performantes et de leur mise en œuvre rapide au sein des structures de recherche et d’innovation.
Une offre disponible en ligne
Une première mission en 2018, avec la Direction innovation, partenariats et entreprises (DIPE) du pôle Recherche, international, partenariats et innovation (RIPI), a été de cartographier ces outils au sein des différents campus de l’établissement. « Ce recensement est une première étape importante, explique Marc Bonneu, car avant cela, on ignorait la liste complète des objets qui peuvent rendre service à l'ensemble de la communauté scientifique académique et industrielle ».
117 plateformes ont été recensées avec un degré d’hétérogénéité important entre l’instrument scientifique partagé au sein d’une équipe ou d’une unité, jusqu’à la plateforme opérationnelle, ayant son propre modèle économique et ouverte à l’ensemble de la communauté scientifique et également certains centres d’innovation sociétale.
Les plateformes en chiffre
- 117 plateformes recensées
- Réparties sur 42 unités de recherche
- 91% hébergées à l’université
Afin de communiquer sur l’offre de ces plateformes et leur permettre d’avoir plus de visibilité, notamment auprès de la communauté bordelaise, elles sont aujourd’hui regroupées en ligne dans une rubrique propre. À terme, elles seront un élément important de la plateforme numérique dédiée à la dynamisation de l’innovation et de l’entrepreneuriat, the Hub.
Vers une labellisation des plateformes
Au-delà du simple recensement, un processus de labellisation a été mis en place pour structurer l’offre des plateformes et les développer. Ce processus de labellisation a permis de distinguer trois ensembles dans les plateformes candidates :
- les plateaux techniques d’unités
- les plateformes mutualisées émergentes
- les plateformes mutualisées opérationnelles
Ce sont ces dernières qui ont pu prétendre à une labellisation, accordée pour trois ans. Pour la suite, l’appel à projet aura lieu tous les ans. Pour les plateformes qui n’ont pas été retenues, le comité de labellisation a soumis des recommandations afin qu’elles puissent se présenter à nouveau lors de la prochaine campagne.

Pour l’université, l’élaboration d’un label est un moyen d’attester de la qualité d’une plateforme, de garantir son développement technologique et d’optimiser l'allocation des ressources au sein des plateformes de recherche. Par ailleurs, le label sera un outil de communication qui en garantissant la qualité des prestations rendues, permettra de développer de nouveaux partenariats et de participer à la visibilité de l'offre technologique de l'université (Cf. Charte de labellisation).
La campagne 2019 de labellisation a eu lieu d’avril à juin. Plusieurs critères ont été évalués tels que le degré d’ouverture, l’offre de service et les conditions d’accès, la gouvernance, l’implication dans la formation, la spécificité scientifique… 27 plateformes ont été retenues et seront regroupées dans une fédération, où seront coordonnées des actions comme la mutualisation de la gestion, l’optimisation de la communication, la participation au dialogue de gestion, l’aide aux calculs des coûts, l’aide à la recherche d’un modèle économique, l’aide à la mise en place d’une démarche qualité…
Une direction de la Fédération des plateformes de recherche de l’université de Bordeaux sera prochainement mise en place pour coordonner la mutualisation et le développement de ces outils.
Contact
Magali Courtoux
Chargée de projet plateformes Service Contrats de Recherche et Valorisation (COREV) Direction de la Recherche et de la Valorisation (DRV)