Tour Eiffel / Pixabay

Dans quel contexte l’université de Bordeaux est-elle impliquée dans l’organisation de ce colloque ?

Nous avons répondu à un appel à projet lancé par l’IGPDE dont je suis membre. La thématique de la « compétitivité hors prix » (ou la promotion de la qualité made in France) que nous avions proposée a été retenue.

C’est une question économique très contemporaine. En effet, les nouvelles théories du commerce international montrent que face à la libéralisation des échanges internationaux et la montée de la concurrence mondiale, la différenciation des produits et la montée en qualité peuvent être des réponses.

La « compétitivité hors prix » d’un produit est liée, pour partie, à sa capacité à raconter une histoire, à mobiliser des savoir-faire ancestraux, à établir un lien entre un territoire régional et un consommateur global.

Cette compétitivité renvoie à la qualité des produits, à l’image de marque, au design… En France nous avons cette capacité à fabriquer des produits haut de gamme qui conjuguent qualité et innovation, rares et chers. Nous sommes crédibles, nos valeurs et notre « bon goût à la française » sont reconnus dans la monde entier.

Quel est l’objectif de cet évènement ?

La France doit relever le défi d’une compétition internationale forte. A travers ce colloque, nous avons l’ambition de délivrer des enseignements opérationnels pour les décideurs à Bercy. Notre analyse d’universitaire et de scientifique a pour objectif d’éclairer les politiques économiques à mettre en œuvre afin d’aider notre pays à sortir de son déficit. 

Les divers ateliers et interventions analyseront entre autres les dynamiques de long terme de la compétitivité « hors prix » de la France dans le commerce international. A l’issue du colloque nous rédigerons un ouvrage collectif et une note de type « policy brief » qui résumera conseils et préconisations à appliquer.

Comment ces deux jours vont-ils se dérouler ?

Ce colloque réunira des universitaires de plusieurs disciplines et nationalités (Allemagne, Suisse, Japon, Italie) ainsi que des acteurs de premier plan, publics et privés, impliqués dans la promotion du made in France et la lutte contre la contrefaçon. Nous avons particulièrement travaillé avec l’université de Bayreuth en Allemagne, l’un de nos partenaires privilégiés.

Au programme, quatre sessions (2 par jour) traitent plus particulièrement du « modèle » allemand, de l’industrie du luxe, des territoires et des spécialités historiques du commerce extérieur français. Deux tables rondes clôtureront chaque journée. L’une débattra de la promotion des produits français sur les marchés étrangers et l’autre se focalisera sur la défense du made in France.
Une trentaine d’intervenants et plus de 200 participants ainsi seront réunis à Bercy.