© Hugues Bretheau / université de Bordeaux

Quelles sont les mesures concrètes prises par l’université de Bordeaux pour favoriser l’emploi des personnes handicapées ?

Depuis plusieurs années l’université affirme sa politique inclusive et affiche son ouverture à l’emploi de personnes en situation de handicap auprès de ses partenaires locaux. Sa participation à Duoday pour la deuxième année consécutive avec plus de 21 duos concrétisés démontre que notre communauté est particulièrement dynamique et sensible à l’insertion des personnes en situation de handicap.

De 144 collaborateurs déclarés en 2016 notre établissement compte aujourd’hui 240 agents déclarés en situation de handicap avec un taux d’emploi proche des 5%.

En complément de la sensibilisation et de la communication faites en interne qui ont permis de libérer un peu la parole et ainsi de voir se déclarer des agents qui jusque- là n’osaient pas parler de leur handicap (80% des handicaps étant invisibles), l’université ouvre tous les ans une dizaine de postes aux personnes handicapées par la voie contractuelle qui leur permet d’être titularisées  au bout d’un an.

La charte et le guide du recrutement responsable qui ont été très largement diffusés en interne à tous nos managers et responsables  et qui appuient nos valeurs et principes au titre de notre responsabilité sociétale réaffirme que tous les postes ouverts à l’université sont accessibles aux personnes en situation de handicap. Nous nous engageons à prendre en considération toutes les candidatures, à en garantir l’équité de traitement et bien entendu à respecter les règles de non -discrimination à l’état de santé et au handicap notamment. En 2019, 10 collaborateurs ont été recrutés sur différents types de contrats. De plus, 9 doctorants en situation de handicap sont  également sous contrat avec l’université tout au long de la préparation de leur thèse.

Le service recrutement et moi-même participons activement à des forums de l’emploi, à nouer des partenariats avec des structures qui accompagnent les personnes en situation de handicap notamment Cap Emploi, Pôle emploi, des entreprises adaptées... dans la perspective de dénicher de nouveaux talents et futurs collaborateurs en situation de handicap.

Comment définiriez-vous votre rôle au sein de l’établissement ?

Mes missions de correspondante handicap sont très variées (sensibiliser, communiquer, améliorer le recrutement, améliorer la visibilité de la politique handicap, développer des partenariats, participer à différents groupes de travail …) mais celle qui est essentielle à mes yeux c’est bien d’accompagner au plus près les agents au maintien dans l’emploi dans les meilleures conditions possibles. Je me dois avant tout de veiller à la bonne mise en œuvre de toutes les compensations nécessaires qui peuvent permettre à nos agents en situation de handicap de palier à leurs freins le cas échéant.

J’ai la chance d’interagir au sein du pôle ressources humaines et développement social dans un format pluridisciplinaire composé de médecins du travail, d’une psychologue du travail, d’une ergonome, d’assistantes sociales, de gestionnaires en ressources humaines, d’un service de conseil et d’accompagnement aux parcours professionnels, d’un service développement des compétences. Je suis également en lien avec le service immobilier et maintenance en charge de l’accessibilité des locaux, une chargée de projets formation et poursuite de carrière des doctorants et bien d’autres acteurs en interne particulièrement investis tels que des responsables de services, managers ou des assistants de prévention par exemple.

L’accompagnement spécifique au titre du handicap à l’université de Bordeaux est réalisé par l’ensemble de ces personnes ressources, chacune en regard de son champ de compétences et mon rôle est d’articuler mes actions avec tous ces interlocuteurs impliqués et notamment avec les médecins du travail dont les avis sont obligatoirement requis pour la plupart des situations.  Capemploi est également une structure auprès de laquelle nous pouvons nous appuyer en matière d’accompagnement dans l’emploi lorsque la situation s’avère plus complexe.

Quelle est la valeur ajoutée de l’université en tant qu’employeur pour les personnes en situation de handicap ?

Avant tout, une réelle prise de conscience de la part de nos managers sur la diversité des situations de handicap au travail et sur le fait que dans la majorité des cas il n’y a pas besoin d’aménagement spécifique.

 Il n’y a pas une situation de handicap qui ressemble à une autre et l’écoute et la prise en compte des besoins de chacun en regard de son environnement de travail sont essentielles. Cette prise en compte des aménagements qu’ils soient d’ordre matériel ou organisationnel se fait dès le recrutement.

L’université prend en charge divers types d’aménagements tels que les transferts domicile-travail, des contrats d’auxiliaires en soutien aux activités professionnelles, une aide à l’aménagement d’un véhicule, le reste à charge de prothèses auditives, les aménagements du  bureau et au domicile en télétravail, les bilans de compétences, les formations professionnelles destinées à compenser le handicap ou dans le cadre d’un reclassement …

Les périodes de travail à domicile contraintes par la situation sanitaire ont accéléré la mise en place du télétravail à l’université qui avait déjà lancé cette organisation de travail et notamment le télétravail pour raison de santé. Cette nouvelle organisation du travail est un fabuleux levier pour le recrutement et l’aménagement de poste lorsqu’il est nécessaire pour des personnes en situation de handicap d’autant que l’université prend en charge le double aménagement au domicile et sur site.

Un mot pour les futurs recrutés en situation de handicap ?

Rejoignez sans hésiter l’université de Bordeaux qui met tout en œuvre pour vous accompagner au mieux de manière individuelle dès votre arrivée mais également tout au long de votre déroulement de carrière parce que nous nous attachons aussi à vous permettre d’évoluer en interne.