L’Institut de santé publique, d’épidémiologie et de développement fête ses 20 ans

Créé en 1997, l’institut santé publique, d’épidémiologie et de développement de l’université de Bordeaux célèbre ses 20 ans d’existence en organisant une série d’évènements marquants tout au long de l’année.

  • 03/07/2017

Acteur majeur de la formation en santé publique en France, crédité d’une notoriété reconnue au plan international, l’Institut de santé publique, d’épidémiologie et de développement (ISPED) a été créé il y a 20 ans à Bordeaux à l’initiative des professeurs Jacques Beylot et Roger Salamon. Ce dernier en fut le directeur jusqu’en 2005, suivi de Rachid Salmi auquel Geneviève Chêne a succédé depuis le 30 juin dernier (voir la biographie ci-dessous).

Relever les grands défis posés par la santé publique contemporaine

Il y a 20 ans, la pandémie d’infection par le VIH/SIDA restait dramatiquement non résolue, une grande majorité des patients vivant en Afrique sub-saharienne.
En 20 ans, le visage de l’épidémie a pris des formes nouvelles, et la recherche des équipes bordelaises s’est également renforcée et progressivement orientée vers l’évaluation des outils de prévention.

Depuis 20 ans l’ISPED fait rayonner la santé publique dans le monde. Pour célébrer cet anniversaire, une série d’évènements emblématiques auront lieu au cours des 12 prochains mois. 

« De la santé publique à la santé globale », un séminaire phare

Ouverture des festivités avec le séminaire du 5 juillet« 1997-2017 : de la santé publique à la santé globale » en présence de Jean-François Delfraissy (président du Comité consultatif national d’éthique, ancien directeur de l’ANRS) et de Jonathan Sterne (professeur de santé publique, Bristol university, Royaume-Uni) fidèle ami de l’ISPED. Cet évènement mettra également en avant les orateurs enseignants, chercheurs, du nord et du sud, qui font rayonner l’ISPED depuis 20 ans et dont le devenir atteste de la qualité de la formation dispensée au sein de l’Institut. François Dabis (directeur de l’ANRS, professeur de santé publique, université de Bordeaux) évoquera la fin proche de la pandémie, Didier Ekouevi (professeur de santé publique, université de Lomé, Togo) soulignera la valeur des collaborations internationales pour la recherche et la formation, Geneviève Chêne (professeur de santé publique, université de Bordeaux) montrera comment le partage des données entre cohortes a changé les pratiques scientifiques et cliniques, et Rodolphe Thiébaut (professeur de santé publique, université de Bordeaux) nous familiarisera avec l’évolution de la recherche sur le sida à l’ère du big data.

D comme développement

La notion de développement mentionnée dans l’intitulé de l’Institut reflète la volonté majeure de coopération avec les pays en développement dans un fort esprit de solidarité nord-sud et en particulier avec les pays africains francophones. L’ouverture affichée vers l’Afrique a été cruciale pour la formation et pour la recherche. La formation aux méthodes et pratiques modernes de l’épidémiologie et de la santé publique de plusieurs générations d’étudiants africains brillants est reconnue par les exemples de Nicolas Meda, ministre de la santé au Burkina Faso ou de Didier Ekouevi, chercheur de renommée mondiale sur le sida et professeur de santé publique au Togo.

Quelques chiffres

  • 200-250 étudiants / an inscrits au programme de master (présence, e-learning)
  • 20-25% d’étudiants étrangers
  • 700-750 étudiants / an inscrits aux DU (présence, e-learning)