L'impact économique et sociétal majeur des universités de recherche
Une étude réalisée par le cabinet britannique Biggar à la demande de l'association Udice montre le haut niveau de la contribution économique des universités de recherche à l’économie française. Les retombées sont à la fois en termes de valeur ajoutée, de création d'emploi et de transformation de la société.
- 08/06/2021
En analysant leur poids économique global et leur impact opérationnel et « intentionnel » (lié à la nature et au potentiel de leur activité) selon des critères normalisés au plan international, cette étude offre un reflet de la dynamique de la contribution des universités Udice à l’économie française dans une perspective globale. Le cabinet Biggar a travaillé à partir des données des universités d’Udice et de celles des activités que leurs partenaires organismes de recherche mènent en leur sein.
En résulte que chaque euro investi dans le périmètre des universités de recherche a un impact de 4 euros, tandis que chaque emploi direct génère 3 emplois. Cela représente globalement 41,1 milliards d'euros de valeur ajoutée et près de 380 000 emplois en France.
Au-delà de ces chiffres, les deux missions fondamentales de nos universités, la réalisation de recherches, fondamentales ou à visée d’innovation, et la formation de diplômés de haute qualité́ ont des effets démultiplicateurs.
Le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche, particulièrement les universités de recherche, dessine l’avenir :
- Par l’augmentation de la productivité liée à l’élévation des qualifications, la stimulation de la compétitivité, l’invention et la préparation aux métiers de demain.
- Par l’attractivité, la recherche de niveau mondial attirant des entreprises et des investissements en créant les secteurs de la connaissance de l'avenir.
- Par le rendement croissant de l’investissement, en raison des externalités positives créées. Non seulement il n’y a pas d’amortissement pour une découverte scientifique, mais ces dernières ont un rendement croissant, augmentant au fur et à mesure que les innovations technologiques s’en emparent.
Un rôle transformant dans la sortie de crise
Pour Christine Clerici, présidente de l'Université Paris-Diderot et présidente d'Udice, « cette contribution des universités à forte intensité de recherche est un élément d'infrastructure essentiel pour aider l'économie française à se remettre de la pandémie de COVID-19. » Au niveau régional, les universités d'Udice apportent à leurs territoires une impulsion considérable en termes de dynamisme économique.
Elle ajoute, à propos du rapport publié le 1er juin par France Stratégie sur les effets du crédit impôt recherche sur l’innovation : « La véritable attractivité pour l’implantation d’activités de R&D industrielle est l’existence d’écosystèmes d’innovation dynamiques et en capacité de fournir des compétences scientifiques et technologiques, notamment par une offre de formation adossée à une recherche d’excellence ».
Udice
L'association des dix grandes universités de recherche (Aix-Marseille Université, Sorbonne Université, Université Claude Bernard Lyon 1, Université Côte d'Azur, Université de Bordeaux, Université de Paris, Université de Strasbourg, Université Grenoble Alpes, Université Paris Saclay, Université Paris Sciences et Lettres) rassemblent 487 000 étudiants, 74 000 membres du personnel et représentent les deux tiers des publications académiques françaises les plus citées dans le monde. Elles concentrent plus de la moitié des forces de recherche des organismes de recherche non-universitaires au sein d’unités communes ou de projets.