L’université de Bordeaux, propriétaire de son patrimoine immobilier

Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, était à Bordeaux le lundi 15 juillet 2019 pour signer avec Manuel Tunon de Lara, président de l’université de Bordeaux, et Olivier Dugrip recteur de la région académique Nouvelle-Aquitaine, la convention de dévolution permettant à l’université de devenir propriétaire de son patrimoine immobilier.

  • 16/07/2019

O. Dugrip, F. Vidal, M. Tunon de Lara © Gautier Dufau | GD Photos O. Dugrip, F. Vidal, M. Tunon de Lara © Gautier Dufau | GD Photos

Après Aix-Marseille Université en avril 2019, c’est l’université de Bordeaux, dont le conseil d’administration a validé le 16 avril dernier, la demande officielle de dévolution, qui devient aujourd’hui propriétaire de ses murs. Concrètement, ce sont 208 bâtiments d’une surface de 450 000 m² environ et d’une valeur de 377 M€ qui sont transférés par l’Etat.

L’université de Bordeaux est désormais totalement chez elle, je suis très heureuse de vous remettre officiellement les clés de votre patrimoine.

Frédérique Vidal — Ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation

La signature de la décision de transfert par Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des comptes publics et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, matérialise le franchissement d’une nouvelle étape dans l’autonomie des universités en matière d’immobilier, dans la continuité de la loi du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU). Elle constitue l’aboutissement de plus de deux ans de travaux menés par les services de l’université, de la préfecture et des deux ministères, en s’appuyant sur une gouvernance collégiale et dynamique.

Le transfert de propriété constitue pour l’université de Bordeaux un levier puissant pour mettre en place une politique active de valorisation de son patrimoine, avec un potentiel de 29 hectares à développer, notamment pour le logement étudiant. Ce transfert permettra également de générer de nouvelles ressources pour l’entretien et le renouvellement du parc immobilier existant. Enfin, l’accès à la propriété contribuera à enraciner l’université dans le tissu urbain et les territoires qui l’accueillent.

 

 

« C’est une belle harmonie quand le dire et le faire vont ensemble. » C’est en citant Michel de Montaigne que Frédérique Vidal a introduit son discours lors de la signature officielle de la convention de dévolution. Un discours prononcé à la suite de la visite de chantier du bâtiment H sur le campus de Pessac, futur lieu d’enseignement et de recherche innovant consacré à l’économie, d’une surface de 6700 m2.

M. Tunon de Lara et F. Vidal © Gautier Dufau | GD Photos

Mettre l’université au cœur des activités du territoire

Frédérique Vidal a souligné l’énergie bâtisseuse et l’audace déployée par l’université de Bordeaux depuis sa création en 2014. « La signature de cette convention est le gage d’un établissement en pleine maîtrise de son avenir » précise-t-elle.

Pour Manuel Tunon de Lara, cet acte solennel est un moment très important, non seulement pour des raisons économiques mais surtout car cela renforce la construction de l’identité de l’université de Bordeaux et sa place dans la société. « Notre patrimoine est l’un des plus vastes en Europe, le campus joue un rôle essentiel au sein de notre territoire. Nous devenons un nouvel opérateur urbain, tout en restant une université publique, l’immobilier est rentré dans les compétences de l’université ». Cette plus grande souplesse permettra à l’université d’accueillir sur ses campus un habitat et des infrastructures mixtes, au service des étudiants et des habitants, mais aussi des entreprises et des commerces. Un gage de réussite pour Manuel Tunon de Lara.

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