L'université de Bordeaux s'engage dans la mesure d'impact de ses projets
Dans le cadre du lancement du projet ACT (campus expérimental) ce lundi 31 mai, un workshop sur la notion de mesure d'impact a été organisé conjointement par l'université de Bordeaux et l'INRAE. Une première séance de travail très prometteuse.
- 08/06/2021
Campus Peixotto © Arthur Pequin
Le premier workshop consacré à la notion d'impact dans le monde universitaire a rencontré un réel succès. Organisé à l'initiative d'Antoine de Daruvar, vice-président en charge des affaires institutionnelles de l'université de Bordeaux et d'Olivier Lavialle, président du centre INRAE de Bordeaux, ce temps d'échange qui a marqué le kick-off du projet ACT a regroupé plus de 70 participants issus de l'ensemble de la communauté universitaire.
Animé par Yves Ducq, vice-président Amélioration continue et documentation à l'université de Bordeaux, cet atelier a permis de réfléchir et de partager les idées autour de la mise en œuvre d'un pilotage des activités de l'établissement par l'impact.
Définition
« L'analyse d'impact est un moyen de mesurer l'efficacité des activités organisationnelles et de juger de l'importance des changements apportés par ces activités. L’analyse d'impact est intimement liée à la mission. L'impact est considéré comme les résultats à long terme positifs et négatifs, voulus ou imprévus, produits par une opération »*
« Il y a un véritable enjeu pour l'université à s'approprier la notion d’impact. Cela va nous permettre de mesurer les effets à long terme de nos activités, de nos projets, sur nos étudiants, nos personnels et plus largement l’impact environnemental et sociétal c'est à dire l'impact de l'université sur son territoire. Par exemple on peut se demander quel est l’impact de nos formations sur l’employabilité de nos étudiants, l’impact de nos activités de recherche sur l’environnement.
Ces questions rejoignent les réflexions que porte le pôle Pilotage et aide à la stratégie (PAS) autour du pilotage par l’impact qu’il souhaite mettre en place dans le cadre de ses travaux sur les tableaux de bord ou la mise en œuvre opérationnelle des projets stratégiques. Pour ce faire, il mettra en place prochainement un groupe de travail multidisciplinaire pour d’une part doter l’université de son propre référentiel et cadre théorique et d’autre part suivre les actions opérationnelles qui en découleront » explique Yves Ducq.
Une série de présentations a nourri et éclairé le débat :
- « Répondre aux défis de l'anthropocène ou comment équiper la bifurcation » par Eric Macé, professeur de sociologie et directeur du département de recherche CHANGES
- « Présentation d’une démarche formalisée pour évaluer l'impact des programmes de recherche (méthode ASPIRA) » par Pierre-Benoit Joly, directeur de recherche et Président du centre INRAE de Toulouse
- « Mesurer l'impact à travers les objectifs de développement durable » par Sylvie Ferrari, maître de conférence en économie
- « Mesure de l'impact genré des décisions : présentation de l'outil Gender Impact Assessment » par Marion Paoletti, maître de conférence en science politique et chargée de mission "Parité, égalité, diversité"
- « Le capital humain comme déterminant d’une démarche de management par les impacts (RSE/RSU) » par Stéphane Trébucq, professeur en Sciences de Gestion
- « La notion d'impact dans un projet de transformation territoriale (VitiREV) » par Yann Raineau, coordinateur du programme VitiREV porté par la région Nouvelle-Aquitaine.
- « Santé publique et bien-être des populations : les déterminants sociétaux des comportements. » par Jérôme Wittwer, professeur d'économie
La mise en place d'un groupe de travail dédié permettra d'entretenir et de faire vivre cette nouvelle dynamique au travers d'une série de rendez-vous cadencés par l'évolution du projet ACT et en lien avec des collectivités déjà actives dans la mesure de leur impact.
*Source : Croix rouge
