Les prix de la communication de l’enseignement supérieur récompensent depuis dix ans une action ou une production des directions de communication des établissements français. Ils ont été remis lors de la journée annuelle de l'ARCES le 6 novembre, organisée en distanciel. Les Chroniques (dé)confinées ont été le coup de cœur du jury dans la catégorie « Communication de crise », récompensant ainsi ce projet éditorial original adressé par l’institution à ses personnels. 

Chroniques (dé)confinées, un projet éditorial à visage humain 

Le confinement de toute la population française en mars 2020 a entrainé une crise inédite qui a mobilisé toute la communauté universitaire. Fin juin 2020, la reprise progressive du travail sur site puis l’arrivée des congés d’été marquaient symboliquement la fin d’une période. Il semblait important de ne pas se quitter sans une forme de « retour » sur cette expérience collective inédite. 

Il s’agissait, après l’intensité de la gestion de crise, de s’autoriser un pas de côté par rapport à la rafale d’actions de communication interne lancées pendant la crise (FAQ, newsletters dédiées, espace d’information Covid, « journal d’Ubord », vidéos « Les chercheurs vus de l’intérieur » …).

Un contenu et format adapté 

L’université de Bordeaux a ainsi souhaité remercier ses personnels pour leur engagement dans la gestion de crise, en soulignant la dimension collective de l’effort fourni et la contribution de l’université à la lutte contre la pandémie. Elle a aussi voulu documenter une séquence inédite en aidant les personnels à prendre la mesure à la fois du « choc » subi par l’université et de l’ampleur de son engagement humain et financier. Il s’agissait enfin de donner la parole à celles et ceux qui souhaitaient témoigner de ce qu’elles et ils ont vécu ou partager leurs réflexions avec la communauté. 

Le format choisi était celui d’un document de 16 pages en A5, « à l’italienne », imprimé et envoyé directement au domicile des personnels. Le parti-pris graphique correspondait à l’idée d’un document non-institutionnel : dessins rapidement crayonnés, une typographie de titre s’inspirant de l’écriture manuelle. Le contenu devait allier éléments factuels et témoignages, et la rédaction adopter un ton moins institutionnel que l’ordinaire.