Quel est le bilan du premier schéma directeur du handicap à l'université de Bordeaux (2015-21) ?

Ce premier schéma directeur du handicap comportait 7 axes. Bon nombre d’objectifs visés ont été atteints. Pour illustration, les accessibilités s’améliorent, des formations et sensibilisations au handicap sont réalisées et réitérées chaque année; une plus grande visibilité, connaissance et homogénéité des services d’accompagnement de nos étudiants (service PHASE) et de notre personnel (les équipes du pôle Ressources humaines et développement social  autour de notre correspondante handicap) sont palpables.

Aussi, des partenariats et/ou conventions avec différentes institutions (Rectorat, Région, Maison Départementale pour les Personnes Handicapées, Cap emploi 33…) ont été actés afin d’ancrer davantage l’université dans le territoire. Cette dynamique inclusive de l’université de Bordeaux en faveur du handicap se concrétise aussi par une évolution du taux d'emploi direct des agents « bénéficiaires de l’obligation d’emploi » (BOE), par l’octroi de 2 contrats doctoraux par an et par la prise en charge sur nos fonds propres d’aides diverses dans le cadre du maintien dans l’emploi.

Enfin, relevons qu’un poste de référent « accessibilité numérique » a été créé en 2016 visant à faciliter la mise en conformité du site internet de l’université de Bordeaux et, plus largement, l’accessibilité numérique (formations, cours, publications, archives numériques, etc.).

Quelles sont les ambitions de ce second schéma directeur ?

Ces dernières années ont révélé qu’il faille davantage mettre l’accent sur la visibilité et la valorisation des actions menées, qu’il faille aussi fédérer et mobiliser les services, que l’inclusion demande la continuité et la porosité des accessibilités (inter-services/structures) et des partenariats. Enfin, la connaissance et la sensibilisation autour des problématiques du handicap doivent être davantage partagées et transversales pour être plus efficaces. L’expérimentation liée aux formations à la pédagogie inclusive menée actuellement, va dans ce sens.

Malgré ces progrès avérés, il existe encore des freins et des actions à mieux concrétiser. C’est le cas, entre autres, de l’accessibilité au bâti et à certains services et espaces en créant un circuit de réactivité plus fluide et de proximité. En ce sens également, la restructuration des services Phase et RH-Handicap opérée depuis 2020 permet leur optimisation en les plaçant encore plus au cœur de leurs missions d’accompagnement. L’interaction humaine et experte, la reconnaissance de ces accompagnements spécifiques sont autant de clés pour favoriser l’inclusion.

Enfin, ce sont désormais 10 axes de travail qui cimentent les actions de ce second schéma directeur du handicap. Pour chacun d’eux, un responsable dédié a été nommé. Ce copilotage permettra à la communauté universitaire d’être plus impliquée et engagée.  

C'est en ce moment la Semaine européenne pour l'emploi des personnes handicapées pouvez-vous nous exposer les engagements affichés par l'université de Bordeaux pour l'emploi et l’accompagnement des personnels en situation de handicap dans les 5 ans à venir ?

Notre engagement est de poursuivre le recrutement et la titularisation des agents sur contrats réservés « bénéficiaires de l’obligation d’emploi » (BOE) et de faciliter leur accueil et leur accompagnement. Nous souhaitons aussi et surtout favoriser l’emploi de personnes en situation de handicap sur tous types de contrats et de métiers.

Des évènements annuels comme Duoday, notre participation à différentes manifestations régionales assure la visibilité d’une université véritablement employeuse et connectée à la société. À ce titre, nous finalisons actuellement le conventionnement avec le Fonds pour l'Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction publique (FIPHFP)  afin, notamment, de recruter davantage d’apprentis et de stagiaires.
De surcroît, l’expérience professionnelle est un levier de l’inclusion, de l’engagement citoyen, comme en atteste l’emploi de plus de 300 étudiants afin d’assurer des missions d’aides aux étudiants à besoins spécifiques.

Enfin, oser se déclarer dans un climat serein, assurer une trajectoire professionnelle associée à une qualité de vie au travail demandent une interaction humaine de proximité et empathique. Notre défi est de créer d’une part un « jeu immersif » de sensibilisation au handicap à destination de l’ensemble de la communauté universitaire et d’autre part, un large réseau « d’ambassadrices(eurs) RH » bénévoles impliqués ayant pour mission de favoriser la diffusion d’informations, la sensibilisation et de toucher l’ensemble des personnels de l’établissement.