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 « Notre ambition n’est pas d’atteindre le plus haut niveau mais d’installer un double parcours, académique et sportif de bonne qualité pour ces étudiants qui sont aussi surfeurs » explique Pascal Bernadet, enseignant à la faculté de STAPS et initiateur du Pôle universitaire de surf (PUS), aux côtés de la Fédération française de surf (dont il a été vice-président pendant 16 ans) et de la Ligue de surf d’Aquitaine  .
Cette structure collaborative se veut être le prolongement logique des Pôles Espoirs et Pôle France déjà existants. « Il manquait quelque chose pour les athlètes surfeurs qui arrivaient à l’université. Il n’y avait plus aucun suivi.  Or, il n’y a pas de raison que ceux ayant déjà un bon niveau de surf ne puisse pas être et avocat et surfeur, médecin et surfeur, informaticien et surfeur... » poursuit-il.

Cursus adaptés et entrainements personnalisés

Le Pôle prévoit d’accueillir une vingtaine de candidats étudiants réguliers à l’université de Bordeaux (quelle que soit la composante de formation) mais aussi à Bordeaux Montaigne, licenciés de la Fédération française de surf et ayant au moins un niveau régional. 
Les études seront aménagées (emploi du temps, dates d’examens, suivi pédagogique…) et les entrainements personnalisés. « Il y aura un entraineur pour 4 à 5 athlètes. Parce que conditions météo, emploi du temps et participation aux compétitions ne font parfois pas bon ménage, nous avons mis au point une nouvelle application permettant un suivi personnalisé : chaque étudiant peut ainsi prévoir d’aller s’entrainer au meilleur moment avec ou sans l’entraineur et interagir avec lui quand il veut » précise Pascal Bernadet.
De plus, la mise en place de formations professionnelles visant à certifier des compétences dans le domaine du surf (diplômes fédéraux - monitorat et brevet professionnel notamment) viendra étayer les éventuelles ré-orientations des étudiants de cette structure sportivo- universitaire.

Congé pour projet pédagogique : 6 mois pour s’investir complètement

Pour mener à bien ce projet de création du PUS, Pascal Bernadet a bénéficié du congé pour projet pédagogique, un dispositif réglementaire mis en place en 2020 permettant aux enseignants et aux enseignants-chercheurs de disposer de temps (6 ou 12 mois) pour s’investir dans un projet pédagogique innovant. « La création du Pôle universitaire de surf a exigé un investissement personnel important, non seulement par la mise en place d’une architecture opérationnelle et pertinente en correspondance avec le projet entrepris, mais aussi par la mise en synergie de compétences humaines diverses garantissant un fonctionnement pérenne tant sur le plan académique que sportif. La démarche d’élaboration du PUS n’aurait pu être réalisée dans des délais aussi courts avec le maintien de ma charge d’enseignement habituelle. Je conseille donc à mes collègues, s’ils envisagent une formule pédagogique innovante pour nos étudiants, de ne pas hésiter à solliciter un tel congé leur permettant de mener à bien leur proposition. La dynamique d’ouverture ainsi engendrée ne peut être que bénéfique pour la richesse académique et sociale de notre université » témoigne l’enseignant.