Mise en place de la sélection en master à l'université de Bordeaux
Le conseil d’administration de l’université de Bordeaux vient d’adopter la délibération relative aux capacités d’accueil et aux modalités d’admission en première année de master pour l’année universitaire 2019-2020.
- 06/02/2017
L’admission en première année de master se fait sur dossier © université de Bordeaux
Depuis la rentrée 2017 une réforme est mise en place concernant la sélection des étudiants à l’accès au master 1.
Actée par la Loi du 23 décembre 2016 cette sélection à l’issue de la licence a pour objectif de faire du master une véritable formation sur deux ans.
Les universités sont désormais autorisées à déterminer leurs capacités d’accueil ainsi que leurs modalités de recrutement à l’entrée de chaque master. Ces informations sont depuis le 31 janvier 2017 affichées sur le portail national "trouvermonmaster", qui recense l’intégralité des diplômes nationaux de master (DNM) proposés par les établissements d’enseignement supérieur français.
Une nouvelle approche de l’offre de formation
Exception faite dans la filière du droit (13 mentions à l’université de Bordeaux) où la barrière sélective demeurera, de manière transitoire, entre la première et la deuxième année de master, tous les masters de l’université de Bordeaux sont soumis à cette nouvelle règle. « Nous avons repensé l’offre de formation et fait évoluer les maquettes afin qu’elles soient compatibles avec un fonctionnement sur 2 ans » explique Achille Braquelaire, vice-président en charge de la formation à l’université de Bordeaux. « L’ensemble de notre offre est aujourd’hui affichée ; nous sommes bien calés sur le calendrier du Ministère ».
Quid des capacités d’accueil et des critères de sélections ?
Comme expliqué dans les textes de loi, « les capacités d’accueil correspondent à l’effectif total d’étudiants que peut recruter l’établissement dans une mention. Elles sont fixées au regard des capacités d’accueil physiques (locaux), des capacités d’encadrement mais également des possibilités d’insertion professionnelle ». Chaque mention détermine donc son quota. « Cette loi n’a rien changé pour nous en la matière. Nous arrivons pour la rentrée prochaine à un effectif prévisionnel identique, à une dizaine d’étudiants prêts » précise Achille Braquelaire qui ajoute : « Quoi qu’il en soit, tant que les inscriptions ne sont pas définitivement validées, ce ne sont que des estimations. La gestion des flux reste compliquée. »
Quant aux critères de recrutements, ils sont également propres à chaque master mais sur une base commune. A l’université de Bordeaux, dans tous les masters, l’admission en première année est subordonnée à l’examen du dossier de l’étudiant mais pas à un concours. Chaque équipe pédagogique décide ensuite quels sont ses éléments déterminants. L’objectif in fine est le même pour tous : remplir les formations et recruter des étudiants avec un projet de poursuite d'étude et des acquis de formation en cohérence avec le cursus choisi.
Nous devons renforcer l'accompagnement des étudiant vers la réussite.
Achille Braquelaire — Vice-président en charge de la formation
Diplômer plus d’étudiants en licence et renforcer l’accompagnement
Pour autant, la poursuite d’études des candidats titulaires d’une licence qui ne sont pas admis dans le M1 de leur choix n’est pas compromise. « Ces étudiants se voient proposer l’inscription dans une formation de deuxième cycle en tenant compte de leur projet professionnel et de l’établissement dans lequel ils ont obtenu leur licence » dixit la loi.
Il n’en demeure pas moins que cette sélection va devoir s’accompagner d’un élargissement de la licence. Les universités doivent offrir des alternatives solides à la poursuite en master et être en mesure de proposer aux étudiants des parcours de L3 visant des compétences transverses destinées à faciliter l'insertion professionnelle » indique Achille Braquelaire. « Ce processus est engagé et il prendra quelques années, mais la sélection en M1 le rend désormais, non seulement possible, mais incontournable. Dans ce contexte, nous devons renforcer l'accompagnement des étudiant vers la réussite, c'est-à-dire viser pour chacun la meilleure adéquation possible entre un projet professionnel, un parcours de formation adapté à ce projet et des aptitudes à le mener à bien».