Inauguration de l'accélérateur de recherche technologique BioPrint

Consacré à la bioimpression 3D, l’accélérateur de recherche technologique (ART) BioPrint a été inauguré jeudi 12 octobre au sein du laboratoire BioTis (Inserm/université de Bordeaux) sur le campus de Carreire.

  • 12/10/2017

C’est en présence de Manuel Tunon de Lara, président de l’université de Bordeaux, d’Yves Lévy, président-directeur général de L’Inserm et de Jean-Christophe Fricain, directeur de l’ ARTBioTis qu’a été inauguré cette structure unique en son genre.
En effet, cet ART est le seul au monde à  posséder les 3 principales technologies d’impression : laser, jet d’encre et micro extrusion. Sachant que chaque technique est complémentaire en termes de résolution et de quantité de matériel imprimé, ce panel de technologies permet d’envisager l’impression multimodale de tous les types de cellules, tissus et organes.

Des résultats déjà très prometteurs

Actuellement les projets développés dans le cadre de l’ART BioPrint concernent : le tissu osseux, le foie, le pancréas exocrine, la vascularisation et la cancérologie (glioblastome). Les premiers résultats, extrêmement prometteurs ont permis de développer des encres imprimables spécifiques avec des modèles cellulaires complexes (3 types cellulaires), de réaliser des tubes vascularisés perfusables et de démontrer in vivo que le motif imprimé permet de contrôler la cicatrisation de défaut osseux chez la souris.

La montée en puissance de l’ART BioPrint devrait permettre de livrer les premiers organoides utilisables en recherche fondamentale ou appliqué dans l’industrie pharmaceutique en 2020 et à plus long terme, la création de tissus et organescomplexes tels que des tissus gingivo-dento-osseux ou des unités pancréatiques exocrines par exemple.

A terme, Bioprint a pour ambition de développer une structure de formation et de biofabrication par impression 3D à la disposition des laboratoires InsermInstitut national de la santé et de la recherche médicale , d’accélérer la création de modèles tissulaires pour la recherche et les applications en médecine régénérative. Ce nouveau modèle d’organisation représente une avancée technologique au service de la recherche fondamentale et de l’industrie pharmaceutique.

A propos de la bioimpression...

C’est en 2003 que les premiers projets de bioimpression (impression de matériel biologique) sont nés aux Etats Unis et au Japon. L’unité Inserm/université de Bordeaux BioTis a emboité le pas de cette révolution technologique pour imprimer des cellules et de la matrice extra cellulaire en 2005. Depuis, 2 prototypes d’imprimantes laser ont été crées et une société Poietis  est née des travaux de recherche réalisés dans l’unité. L’ART BioPrint crée en 2017, est dotée de 3 ingénieurs de  recherche et devrait dans 2 ans constituer une équipe de 10 personnes réparties entre un pôle de production de cellules, un pôle d’impression et un pôle d’évaluation des produits bioimprimés.