Le jeu de sciences participatives SPINE pour la première fois entre les mains du public

Lors de la Nuit européenne des chercheurs, le 30 septembre à Cap sciences, le jeu de sciences participatives SPINE a été testé pour la première fois en public par une quarantaine de visiteurs. Récit de l’expérimentation qui préfigure un lancement officiel fin 2016.

  • 03/10/2016

Premier atelier public SPINE à Cap sciences. Premier atelier public SPINE à Cap sciences.

SPINE est un jeu sur tablette de neurosciences participatives. Cette application est le fruit d’une coconception entre l’université de Bordeaux et la Brigham and Women's Hospital affiliée à la Harvard Medical School. Elle permet à des profanes de contribuer à la recherche scientifique en annotant des images IRM de patients. Le pari des créateurs : chacun peut apprendre à lire une IRM et comprendre ce qu'il y observe, au point d’aider les chercheurs dans leurs protocoles cliniques.

L’atelier d’expérimentation

Aperçu d'une étude de cas proposée par l'application.

Aperçu d'une étude de cas proposée par l'application.

« Découvre le cerveau et fais avancer la recherche » tel est le leitmotiv de SPINE. Le principe de l'atelier est simple :

5 tablettes à disposition

  • 12 images de cerveau à annoter
  • 43 contributeurs néophytes
  • 6 neuroscientifiques confirmés

Après avoir consulté attentivement un tutoriel pour apprendre à visualiser une image IRM et distinguer des lésions cérébrales, les bêta-testeurs ont pour mission de détourer des lésions qui leur semblent visibles sur les différents cas d’étude.

Présentation de la méthode et interprétation des résultats

Restitution de l'expérimentation par  Charles Guttmann, neurologue et créateur de SPINE.

Retranscription par Charles Guttmann, neurologue et créateur de SPINE.

Une fois les 3 heures d'atelier terminées, le professeur Charles Guttmann qui coordonne SPINE a présenté au public un bilan de cette première expérimentation collective. Tout d'abord, il s’agit de comparer la correspondance des réponses entre les contributeurs et ensuite avec celles de neuroscientifiques confirmés. Il a été remarqué que les résultats varient selon la finesse de la lésion et le degré de précision de détourage. Une information intéressante dans l'optique de peaufiner l’ergonomie de l’application avant son lancement officiel fin 2016. Au passage, nous pouvons noter que même les experts ne s'accordent pas toujours sur l'interprétation des IRM. Mais cette restitution a surtout montré qu’en moyenne les joueurs répondent correctement aux questions ! La science participative peut donc envisager d'intégrer des amateurs à ses dispositifs pour faire avancer la recherche.

Témoignages des bêtas-testeurs de la soirée

Les utilisateurs échangent leurs premières impressions.

Les utilisateurs échangent leurs premières impressions.

Valider la pertinence d’associer des profanes au processus de recherche est une chose, s’assurer que l’expérience a plu aux utilisateurs en est une autre. A en croire, l’engouement autour des tablettes durant toute la soirée et les retours recueillis dans le questionnaire d’évaluation après le test, le public avait l’air séduit :

Ça illustre le travail d'un neurologue de façon simple, c'est très intéressant.

Une application qui peut s'avérer très utile notamment pour les étudiants ou les personnes impliquées dans une recherche de compréhension du fonctionnement cérébral et des troubles cérébraux (patients, familles de patients, amis ou camarades de classe, etc.).

C'est un bon moyen d'être utile à la recherche médicale.

Plus d'informations

Antoine Blanchard
Chargé de programmes numériques

05 40 00 67 74
Contacter par courriel

SPINE donne le feu vert à la science participative

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