Les Structures de recherche commune, actrices de la coopération scientifique et industrielle
De l’accord-cadre à la chaire industrielle, du groupement d’intérêt scientifique au Joint-Lab, du LabCom ANR à l’Unité mixte de recherche, retour sur les Structures de recherche commune (SRCom) - issues de collaborations entre académiques et entreprises - et sur la création d’un bureau chargé de les accompagner avec Éric Papon, vice-président Innovation et relations avec les entreprises.
- 10/09/2021
© université de Bordeaux
Chaque année, l’université de Bordeaux signe près de 750 actes contractuels avec des partenaires académiques et des entreprises en lien avec la recherche. Parmi les partenariats publics/privés, une vingtaine affichent des enjeux politiques et stratégiques forts qui constituent les Structures de recherche commune (SRCom) portées par l'université de Bordeaux en partenariat avec les différentes tutelles des unités.
Développement de polymères respectueux de l’environnement, de lasers à haute puissance ou encore de cellules solaires photovoltaïques organiques, construction et rénovation durables, création de méthodologies en intelligence technologique, lutte contre le risque accidentel lié à la somnolence, gestion de données d’imagerie médicale… sont autant de thématiques de recherche au cœur des 23 SRCom portées par l’université de Bordeaux.
La coopération scientifique et industrielle peut y prendre différentes formes, selon la nature des travaux et la méthodologie de travail, les opportunités des appels à projets, le profil des partenaires engagés (taille et nombre des entreprises, petites entreprises ou groupes industriels), la dimension de l’équipe ou de l’unité de recherche impliquée, explique Éric Papon, vice-président Innovation et relations avec les entreprises de l’université de Bordeaux.
« Ces structures sont toutes constituées autour d’un projet collaboratif pluri-annuel, avec des verrous technologiques bien identifiés, des moyens mis en commun, des comités pour en assurer la gouvernance et le pilotage, des conditions contractuelles qui fixent ab initio autant les aspects budgétaires et humains que de propriété intellectuelle. » Ainsi, les SRCom, qui obéissent à ces différents critères, font toutes l’objet de conventions multi-partites ou d’accords-cadre que l’on considère, entre autre, un LabCom ou une chaire industrielle soutenus par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) ou une Unité mixte de recherche (UMR) ou encore un Groupement d’intérêt scientifique (GIS).

Ces structures n’ont pas d’identité juridique mais peuvent disposer de leurs propres locaux ou d’espaces dédiés. Elles peuvent développer des actions de recherche confiées à des doctorants, post-doctorants ou ingénieurs, soutenir des stages de master, des actions de communication et de valorisation.
Un bureau SRCom pour suivre et sécuriser les partenariats
« Même si le partenariat peut être multiforme, toutes ces structures ont pour socle deux points communs : un contrat de collaboration pluriannuel signé entre les partenaires dont les conditions ont été négociées (propriété industrielle, feuille de route, circuit de décision, moyens humains et financiers, …) et un comité de pilotage, avec des membres de chaque entité et les tutelles. » Ce dernier est notamment chargé de piloter des groupes de travail dédiés à la définition concertée des axes de recherche, de faire un bilan et aussi de décider de l’avenir de la collaboration : continuer sur la même voie, évoluer vers un autre type de SRCom ou arrêter le projet.
D’où la nécessité d’un accompagnement par l’université, précise Éric Papon, qui s’est concrétisé en 2019 par la création du bureau SRCom au sein de la Direction de la recherche et de la valorisation (DRV). Il a pour objectifs de suivre, sécuriser et pérenniser les partenariats.
« Le bureau SRCom aide à mieux épauler les chercheurs. Le plus intéressant est de se nourrir de l’expérience de certaines SRCom pour donner une impulsion à une autre, d’appuyer un chercheur porteur d’une SRCom pour maximiser ses chances de réussite à un appel à projet par exemple. »
Une collaboration éthique et vertueuse
Une SRCom peut résulter d’une approche top-down, si l’université souhaite créer un partenariat avec un industriel sur tel ou tel sujet en identifiant les équipes qui pourraient s’y investir, ou bottom-up quand elle est à l’initiative d’un chercheur ou d’une équipe.
Pour Éric Papon, les SRCom, dans lesquelles l’université s’engage, respectent plusieurs objectifs : travailler dans un cadre éthique et de confiance avec les industriels, lever des verrous technologiques critiques pour le développement, et créer de la valeur qu’elle soit académique, par la production de résultats publiables dans des revues, ou qu’elle soit technologique, par le dépôt de brevet et si possible le transfert industriel, sans oublier la formation d’étudiants en master ou en doctorat, qui évoluent dans un environnement particulièrement favorable à leur employabilité.
Le but d’une Structure de Recherche Commune n’est pas de travailler pour un industriel mais avec.
Contacts bureau SRCom
Hélène Imbert
Responsable du bureau SRCom
Hélène Kintzig
Assistante en gestion administrative et communication
Pour retrouver toutes les SRCom
Retrouvez la rubrique regroupant la liste des 23 Structures de Recherche Commune.