Mise en place d’un consortium autour de la médecine régénérative à Bordeaux
Officiellement acté en juillet 2015, le « Bordeaux Consortium for Regenerative Medicine » (BxCRM) a été mis en place suite à l’appel d’offres « Actions Thématiques Transversales » de l’université de Bordeaux.
- 02/05/2016
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Il permet de réunir des compétences complémentaires entre biologistes, chimistes et cliniciens - tout en leur associant celles de chercheurs en sciences humaines et sociales - pour répondre à des programmes de recherche pluridisciplinaires, transversaux aux trois départements de l’université, des activités de formation et de transfert autour de la médecine régénérative.
Un nouveau pari fédérateur et pluridisciplinaire pour l’université de Bordeaux
Cette réflexion a été initiée dès 2008, lorsque des chercheurs travaillant sur les cellules souches embryonnaires et adultes se sont associés avec des chercheurs spécialistes des biomatériaux, de l’ingénierie cellulaire et tissulaire, de la thérapie cellulaire et génique pour fonder le « Club Cellules Souches ». La communauté s’est étoffée progressivement, notamment grâce à l’organisation de différents colloques.
Petit à petit, un réseau de compétences s’est tissé, depuis la recherche fondamentale sur les cellules souches embryonnaires et adultes (ESCs, iPSCs, MSCs), sur le développement de nouvelles matrices tri-dimensionnelles bioactives, de nanovecteurs innovants, jusqu’aux approches appliquées en recherche clinique avec des équipes de recherche du centre hospitalo-universitaire (CHU) de Bordeaux, en partenariat avec l’Etablissement français du sang (EFS) Aquitaine-Limousin. Différentes entreprises et start-up sont également associées aux projets de ce consortium.
Ces collaborations ont été confortées par les activités d’animations et les soutiens aux programmes de recherche proposés par les structures fédératives de recherche de l’université de Bordeaux « Technologies pour la santé » et « Biologie fondamentale et appliquée à la médecine ».
Une pluridisciplinarité recherchée
Les 170 chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs et techniciens mettant leur expertise au service du BxCRM sont principalement issus d’unités ou d’équipes de recherche des trois départements de l’université de Bordeaux, des équipes de recherche de l’Inserm, du CNRS, du CHU Pellegrin et de l’EFS Aquitaine-Limousin.
Ils bénéficient d’un support technologique de différentes plateformes (plateforme technologique d’innovations biomédicales de l’hôpital Xavier Arnozan, plateforme génomique fonctionnelle, Plateforme de bioimagerie médicale, plateforme de cytométrie etc.) et d’un soutien de la part des structures de transfert et de valorisation (Aquitaine Science Transfert, Inserm Transfert).Quelques start-up sont également issues des activités en médecine régénérative (Aquiderm, Inanov, Poieitis).
Une démarche scientifique active
Outre le financement de projets scientifiques collaboratifs (quatre programmes sont d’ores et déjà financés depuis juillet 2015, sur 2 appels d’offre indépendants) le BxCRM poursuivra son animation scientifique en invitant des conférenciers extérieurs nationaux et internationaux, et en organisant des congrès scientifiques.
Dans cette dynamique d’ouverture, il finance également des missions pour les étudiants (doctorants et post-doctorants) sous forme de prix pour se rendre à des congrès nationaux et internationaux et/ou pour faciliter des échanges avec d’autres laboratoires du domaine. Dans ce contexte, quatre bourses de voyage ont déjà été proposées pour des participations au congrès mondial des biomatériaux en 2016 et aux Journées de la Société française de nanomédecine.
Une meilleure visibilité
En attendant le regroupement géographique des équipes de recherche, d’ici 2020/2021 au sein d’un même bâtiment (construit dans le cadre de l’Opération Campus), le « Bordeaux Consortium for Regenerative Medicine » souhaite améliorer sa visibilité et ses actions, grâce à l’ouverture de son site internet : https://bcrm.u-bordeaux.fr
Enfin, outre cette structuration interne de la communauté scientifique au sein de l’Université de Bordeaux, elle se doit d’être associée à une réflexion nationale pour une meilleure lisibilité de cette thématique et assurer une complémentarité des équipes françaises spécialistes de ce domaine.