Participer à la relance de l’économie
La crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 a provoqué un bouleversement économique majeur à l’échelle mondiale. Face à cette situation inédite, un réseau d’économistes de l’université de Bordeaux s’est mis en place afin de proposer son expertise via la plateforme « Ecovid ». Explications avec Tanguy Bernard, directeur du Groupe de recherche en économie théorique et appliquée (Gretha) et l'un des coordinateurs de ce projet.
- 09/06/2020
« Dans le cadre de cette crise sans commune mesure, les économistes doivent être mobilisés afin de mettre leurs compétences à disposition des décideurs. C’est notre devoir de participer à la relance en fournissant nos expertises et capacités d’analyse au service des différents acteurs de la Région » déclare Tanguy Bernard, directeur du Groupe de recherche en économie théorique et appliquée (Gretha - CNRSCentre national de la recherche scientifique et université de Bordeaux).
C’est pourquoi face à cette situation exceptionnelle, une soixantaine de chercheurs issus de plusieurs laboratoires de l’université de Bordeaux (encadré) se sont réunis pour organiser et monter le projet « Ecovid », une plateforme d’expertises et de collaboration pour la relance économique post-Covid-19. Cette démarche s’est construite en parallèle d’une réponse à un appel à projets lancé par la Région Nouvelle-Aquitaine autour d’enjeux économiques et sociétaux liés aux liens entre l’industrie et le numérique, à l’approvisionnement et la consommation alimentaire, la sécurité sanitaire, à la résilience des filières économiques stratégiques, à la distribution spatiale des services publics, ou encore au comportement des individus face à la crise…
Dans ce moment important, nos recherches doivent être au service des politiques publiques. Nous devons être disponibles pour cela.
Tanguy Bernard — directeur du Gretha
Concrètement, il s’agit de mobiliser les données existantes concernant les acteurs économiques (entreprises, services publics, ménages) ou d’en collecter de nouvelles par enquête pour produire des études permettant d’identifier et de diagnostiquer les vulnérabilités des grands secteurs d’activité régionaux pour mieux les aider à rebondir voire à se transformer.
Faire de la recherche « action »
« La recherche fonctionne bien quand il y a de l’action ! » affirme l’économiste. Nous devons nous demander à court terme comment amortir la crise puis à moyen terme trouver les leviers de la reprise et enfin travailler à plus long terme sur la transformation de notre tissu économique » explique-t-il. Cette démarche collective et la collaboration efficace entre les acteurs permet aux laboratoires de recherche bordelais d’être utile dans le présent pour mieux orienter l’avenir.
- GRETHA : Groupe de recherche en économie théorique et appliquée (CNRSCentre national de la recherche scientifique et université de Bordeaux)
- IRGO : Institut de recherche en gestion des organisations (université de Bordeaux)
- LAREFI : Laboratoire d’analyse et de recherche en économie et finance internationales (université de Bordeaux)