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Le secteur aéronautique et spatial, du fait de la mutation du domaine et de la baisse temporaire de la demande en ingénierie, diversifie ses activités industrielles. Dans ce contexte, le pôle de compétitivité Aerospace Valley, à travers le projet SPRING, porté par l’Initiative d’excellence de l’université de Bordeaux, encourage le transfert des technologies de ce secteur vers d’autres filières industrielles telles que la santé. Les nombreuses passerelles technologiques, la demande en innovation concernant les dispositifs médicaux et l’écosystème local en font une thématique de diversification de choix.

Pour l’université de Bordeaux, SPRING est une opportunité pour développer des dispositifs innovants notamment en matière de formation des futurs professionnels de la santé.

Mettre en synergie les acteurs

Le programme SPRING met en synergie les acteurs de mondes qui peuvent gagner à se parler : santé / aéronautique et spatial et chercheurs / industriels.

Il s’agit tout d’abord d’identifier un besoin médical auprès d’acteurs de la santé, puis de déterminer si certaines compétences au sein du pôle Aerospace Valley et de l’université de Bordeaux y apportent des solutions nouvelles. Reste alors à mettre autour d’une même table ces différents acteurs, à affiner les besoins et les solutions et à accompagner le montage d’un projet jusqu’à son dépôt.

L’enjeu, à travers SPRING, est également d’identifier des axes de travail interdisciplinaires pouvant donner lieu à l’émergence de projets dans le futur. Ainsi, une rencontre entre adhérents du pôle Aerospace Valley et du cluster TIC Santé (dont certains laboratoires universitaires font partie) a eu lieu courant novembre.

2 projets emblématiques

Un « serious game » et des interfaces innovantes vont être développés dans le cadre de la formation des infirmiers à l’administration et au rangement de médicaments. Ce projet réunit des structures de formation et de soin en santé, des industriels du pôle Aerospace Valley (où l’on retrouve de nombreuses compétences sur la conception et l’industrialisation d’interfaces homme-système), des industriels de la santé ainsi que des laboratoires apportant innovation et rigueur méthodologique. Ce projet sera déposé au prochain appel à projets du Fonds unique interministériel (FUI).

Un autre projet voit le jour. Il porte sur la création de pièces synthétiques reproduisant les parties du corps du patient pour la simulation préopératoire. La demande émane de chirurgiens en attente d’une anatomie et d’un ressenti fidèles. Pour y répondre au mieux, se mêlent compétences industrielles et universitaires en formulation et caractérisation de matériaux, impression 3D et développement de logiciels garantissant la précision de la pièce imprimée.