Un nouveau diplômé à l’université
Le neurobiologiste David Julius a reçu le titre de docteur Honoris Causa, mercredi 23 septembre, mis à l'honneur par deux chercheurs bordelais : Simon Litvak et Stéphane Oliet, qui ont eu l’occasion de travailler avec lui à différents moments de son parcours.
- 01/10/2015
V. Dousset, M. Wolf, O. Dugrip, D. Julius, M. Tunon de Lara, S. Litvak, S. Oliet lors de la cérémonie Honoris Causa (de gauche à droite) © D. Charles
« Il m’avait véritablement recommandé Bordeaux pour la suite de ma carrière, il en a été un vrai ambassadeur ». C’est par ces mots que Stéphane Oliet, chercheur CNRS au Neurocentre Magendie a débuté l’éloge de son confrère David Julius lors de la cérémonie de remise du titre Honoris Causa au Centre de génomique fonctionnelle de Bordeaux, sur le campus de Bordeaux Carreire mercredi dernier. La distinction a été remise au chercheur américain par le président de l'université, Manuel Tunon de Lara, en présence notamment du Consul des États-Unis à Bordeaux, Thomas Wolf.
Mais remontons en 1995, Stéphane Oliet est alors en post-doc à l’université de Californie à San Francisco (UCSF) dans le département de pharmacologie cellulaire et moléculaire que dirige actuellement David Julius. Sur les conseils de ce dernier, le jeune chercheur rejoindra le CNRS et l'Aquitaine deux ans plus tard.
Mieux comprendre la douleur
Si on remonte encore plus tôt dans le temps, été 1976, on comprend les raisons de l’affection que porte David Julius à la capitale girondine. A 20 ans, il obtient une bourse pour venir quelques mois à Bordeaux. Il fait à ce moment là des recherches, en biochimie, sur des problématiques de purification d’une molécule du vivant, l’ARN sous la direction notamment de Simon Litvak*. Une profonde relation d’amitié naît alors entre les deux chercheurs et leur famille.
David Julius a d’ailleurs tenu à rappeler qu’il revenait à Bordeaux dès qu’il le pouvait, et que ce sont tous ses amis, en France comme ailleurs, qui ont contribué à avoir les résultats de recherche qu’il a obtenus tout au long de sa carrière. Le neurobiologiste est un spécialiste de la douleur et des récepteurs neuronaux qui y sont impliqués. Avec son équipe, en étudiant l’action de substances tels que des venins d’araignée, il a réussi à déterminer la structure de protéines jouant un rôle important dans la perception de la douleur. Ces recherches visent à pouvoir mettre au point des médicaments plus efficaces contre les douleurs chroniques.
*Ancien directeur de recherches 1ère classe CNRSCentre national de la recherche scientifique et ancien professeur associé université de Bordeaux, professeur de biochimie de l’université pontificale catholique du Chili