Zoom sur le projet européen SUSPOL
Le projet européen SUSPOL, consacré aux polymères durables, est un des quatre ITN retenus pour Horizon 2020. Le professeur Daniel Taton coordonne le projet à l’université de Bordeaux.
- 11/06/2015
© Lionel Lizet
Le projet SUSPOL est un EJD (European Joint Doctorate) dont l’objectif scientifique est d’obtenir des polymères dits de spécialité grâce à l’utilisation de petites molécules organiques, non-toxiques, en tant que catalyseurs de polymérisation. L’intérêt est de remplacer les catalyseurs métalliques pour correspondre aux objectifs de la « Chimie Verte », en accord avec les recommandations de la législation européenne REACH (Registration, Evaluation and Authorisation of Chemicals). Les applications de cette recherche sont multiples, de la détergence à la cosmétique, sans oublier l’alimentaire, les revêtements ou bien encore le biomédical.
Quatre partenaires universitaires européens travaillent de concert : San Sebastian coordonne le projet auquel prennent aussi part Warwick (Angleterre), Mons (Belgique) et Bordeaux. Les recherches seront conduites ici par Daniel Taton, principal investigateur et coordinateur scientifique du projet, au laboratoire de chimie des polymères organiques (LCPO). Ce dernier précise que les contacts avec les chercheurs de l’université de San Sebastian remontent à plusieurs années :
Nos premiers échanges datent de 2006-2007, à l'époque où David Mecerreyes, coordinateur du projet et aujourd'hui à l'université du Pays Basque, travaillait à CIDETEC (Centre de Recherche Technologique à San Sébastien).
Daniel Taton — Coordinateur scientifique du projet (LCPO)
C’est par son intermédiaire que les universités de Warwick et Mons ont rejoint le projet, étant par ailleurs déjà des partenaires connus de l’équipe bordelaise grâce à leurs travaux et des rencontres au cours de conférences.
Ces universités collaboreront avec six partenaires industriels, qui accueilleront les doctorants dans leurs sites R&D. Ceux-ci ont été choisis pour leur notoriété (IBM, BASF) mais aussi selon les liens que les universités entretiennent avec ces partenaires, comme par exemple le LCPO, qui collaborait déjà avec BASF. Les autres entreprises retenues sont Synthomer, Pharma Critique, Foresa et Purac Corbion. « Nous étions très conscients que leur engagement pour accueillir les ESR (early stage researcher) serait un plus pour le projet. » ajoute Daniel Taton. Parmi les 10 doctorants qui intègreront ce programme, au moins la moitié passera une partie de son temps à l’université de Bordeaux. Ils recevront à l’issue de celui-ci un double diplôme de doctorat de deux universités du consortium.
Les autres ITN retenus pour l'université de Bordeaux
3 autres ITN présentés par l'établissement ont été retenus.