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i-Share (« Internet-based Students' Health Research Enterprise ») est une étude programmée sur 10 ans qui s’intéresse de près à la santé des jeunes adultes. Ainsi, elle se présente comme un indicateur clé des politiques de prévention à adopter envers les jeunes.

Portée par l'université de Bordeaux en partenariat avec l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, elle s’est fixée pour but de réunir une cohorte de 30 000 étudiants francophones. Cette étude fournit une base de données comprenant des informations sociales et médicales, des échantillons sanguins, des données génétiques et d’imageries cérébrales qui constitue une mine d’information pour les chercheurs et permet de multiples collaborations avec des structures de recherche. Les sujets clés qui font l’objet de l’étude i-Share sont la migraine, la santé mentale, les comportements à risques, ainsi que les maladies infectieuses (Papillomavirus & Chlamydiae).

Quel bilan dresser 6 ans après son lancement ?

Les chiffres recueillis par l'étude i-Share permet d’avoir une vision d’ensemble des champs d’actions.

Si l’on en croit certains chiffres, la santé de la majorité des étudiants francophones semble être bonne, voire très bonne : 79% des participants se considèrent en bonne santé, et 55% déclarent que leurs conditions de vie sont excellentes.

Mais…d’autres chiffres se révèlent être plus alarmants. En effet, 19% des participants suivent un traitement contre l’anxiété, l’angoisse ou le stress, 22% ingèrent des médicaments favorisant la concentration, et 36% estiment être en déficit de sommeil plusieurs fois par semaine.

En outre, les difficultés budgétaires que rencontrent certains étudiants ou le manque de temps ne leur permet pas toujours de se soigner correctement : 46% des participants n’ont pas consulté de médecin alors que cela était nécessaire et 61% auraient besoin de porter des lunettes.