Fauche tardive : préserver les zones de fleurissement pour la biodiversité
Mis en place sur de petites parcelles dès 2009, la fauche tardive des espaces végétalisés se généralise sur l’ensemble des campus. Ce choix, vertueux pour la biodiversité, s’inscrit pleinement dans la feuille de route des transitions environnementales et sociétales adoptée par l’université de Bordeaux. Ces espaces préservés fourmillent de vie, la preuve en images dans la prairie du Haut-Carré sur le campus Peixotto à Talence.
- 08/07/2021
La prairie du Haut-Carre sur le campus Peixotto
La gestion technique est l’un des leviers du futur plan de gestion des espaces non bâtis de l'université, les choix considérés - moins de machines, moins d'interventions - ayant un impact sur la préservation de la biodiversité. La fauche tardive, par exemple, permet aux plantes de compléter leur cycle de reproduction jusqu’à la montée en graines. Le cycle de vie de la plante est préservé, elle se ressème mais devient aussi source d’alimentation pour de nombreux animaux.
Parmi les mellifères rencontrées sur les campus, on rencontre le coquelicot (Papaver rhoeas), le bleuet (Centaurea cyanus) ou le lin (Linum usitatissimum), semés sur les pelouses. Mais avec le temps, sans tonte, les espèces rustiques repoussent naturellement, comme l’achillée millefeuille (Achillea millefollium) et la mauve sylvestre (Malvia sylvestris) dans la prairie du Haut-Carré.


Les fleurs mellifères, au départ de la chaîne alimentaire
Ces fleurs mellifères, colorées et odorantes, constituent la source principale de nourriture des abeilles, papillons, bourdons et nombreux autres insectes pollinisateurs. Elles jouent également un rôle important dans leur reproduction, car elles peuvent accueillir les œufs des papillons et constituer une source de nourriture pour les chenilles. Une aubaine pour les insectivores !
Après la floraison, les graines constituent pour les oiseaux granivores une ressource alimentaire de juillet à décembre, qui leur permet de se préparer à l’hiver. Logiquement, petits mammifères et oiseaux de proies réinvestissent également ces zones comme lieu d’alimentation. En préservant le développement des plantes, la chaîne alimentaire est maintenue.


Prochaine étape : le Pôle Patrimoine & Environnement travaille actuellement à l'introduction de cheptels de moutons pour entretenir certains espaces de nos campus en 2022.
Pourquoi préserver ces zones ?
- Pour préserver la faune et la flore dans un milieu urbain,
- Pour sensibiliser le public à la protection de la biodiversité, de l’environnement,
- Pour partager un support scientifique de pédagogie à l’éco-citoyenneté.
#12 : Œuvrer en faveur de la préservation et du développement de la biodiversité sur ses campus
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