Justine Cruz, lauréate aquitaine du concours Ma thèse en 180 secondes

Les travaux de Justine Cruz consistent à analyser l’eau de la Garonne pour en connaître la teneur en pesticides. Doctorante à l’université de Bordeaux au sein du laboratoire Environnements et paléoenvironnements océaniques et continentaux (EPOC), dans l'équipe Physico et toxico-chimie de l’environnement (LPTC) sous la direction d’Hélène Budzinski et de Marie-Hélène Dévier, cette bordelaise d’adoption est comme un poisson dans l’eau. Elle soutiendra sa thèse "Étude de la contamination par les pesticides des milieux eau, air et sol. Développement de nouveaux outils et application à l’estuaire de la Gironde" en septembre 2015 et sait déjà qu’elle poursuivra ses travaux au sein de la même équipe et en lien avec le LyRE (le centre recherche et développement de la Lyonnaise des eaux à Bordeaux). « Nous allons travailler sur un projet nommé Réseau qui consiste à identifier des sources et micropolluants dans les réseaux d’assainissement ». Tout un programme.

Justine grandit à la Rochelle et passe un bac S. Scientifique dans l’âme et préférant largement le système universitaire à celui des grandes écoles et des classes prépa, elle opte pour la chimie et intègre une licence à l’université de la Rochelle. Au cours de sa troisième année, un cours de chimie environnementale la passionne et la convainc de poursuivre ses études dans ce domaine. Elle intègre alors le master Chimie de l’environnement de l’université de Bordeaux dont la configuration lui plait particulièrement. Une offre de stage recherche au laboratoire EPOC (LPTC) attire son attention, elle postule et passe trois mois dans un environnement qui la fascine. « Une vraie découverte, j’assistais un doctorant qui travaillait sur l’eau du bassin d’Arcachon, je me suis tout de suite sentie à l’aise ». Justine enchaîne donc sans aucune hésitation avec un master 2 Recherche et 6 mois de stage au sein du même labo. Cette fois ci, il s’agit d’étudier les pesticides dans l’estuaire de la Gironde, vaste sujet sur lequel Justine décide de faire sa thèse.

Le fait de travailler sur la Garonne en étant physiquement à Bordeaux créé des liens particuliers

Pourquoi avoir participé à « Ma thèse en 180 seconde » ? « En premier lieu pour l’intérêt de l’exercice et des formations proposées. Je n’ai pas fait ça pour gagner et je ne m’attendais pas du tout à cette victoire, même si cela m’a fait très plaisir », déclare Justine avec humilité. « Je serai fière de représenter les universités d'Aquitaine lors de finale nationale », ajoute t-elle sereine.
Dans la vie, Justine est également experte en pâtisserie, un autre genre de chimie… Elle excelle dans la confection des macarons pour le plus grand bonheur de ses collègues et de ses proches. Dans l’avenir, Justine souhaite poursuivre la recherche et aspire à se trouver à l’interface de la science et de la gestion pour aider à la prise de décision. Une bien belle mission.