Parole d'experte : comment vivre le quotidien plus sereinement
[Santé@home] Psychologue du travail et membre de l’équipe du service de santé au travail au sein du pôle RHDS, Sonia Lanatrix répond à 3 questions courantes pour vivre le quotidien plus sereinement.
- 16/04/2020
Comment faire si du stress ou de l’anxiété apparaissent ?
D’abord, l’inquiétude, l’anxiété, l’angoisse, etc. sont des sentiments normaux. Il existe 3 piliers pour cultiver plus de positif et conserver un équilibre physique et moral. Ça peut sonner comme des « généralités », pourtant, suivre ces conseils est essentiel.
- D’abord, et on ne le répètera jamais assez, structurer son temps entre travail, pauses et activités diverses, garder une routine de vie.
- Deuxièmement, rappelons-nous que cette situation a eu un début et aura aussi une fin. Tout ce qui était prévu n’est pas annulé mais simplement reporté. En attendant, profitons-en pour faire des choses qu’on aime, faire revivre ce qu’on prenait moins le temps de faire au quotidien : lire un livre, jouer de la musique…
- Enfin, garder fréquemment le contact avec l’entourage, par téléphone, mail, sms, visio ou autre.
Travail, famille, enfants… comment jongler plus sereinement avec les impératifs du quotidien ?
Il s’agit encore une fois de structurer son temps. Par exemple, en télétravail, posons une heure de début et une heure de fin. Octroyons-nous des temps de pause.
Faisons-nous du bien.
Si on partage son quotidien avec ses enfants, son conjoint, tenons compte du fait que nous ne sommes pas en situation « classique » / « normale » de travail. Il est donc nécessaire de s’accorder des temps de pause et de respiration.
Autre point fondamental : le lâcher prise, ou en d’autres termes, faire comme on peut.
Le terme « d’impératifs » me gêne. Nous sommes dans une situation inédite et pas dans un mode fonctionnement dit « normal ». Donc lâchons prise et disons nous plutôt : « je fais comme je peux et je me fixe des objectifs réalisables et réalistes ».
Il s’agit en fait de se réapproprier le temps différemment. Par exemple, si mon enfant passe un peu plus de temps sur un écran, que je me consacre 30 minutes par jour pour faire quelque chose que j’aime, ce n’est pas grave, lâchons prise !
Et si le quotidien reste compliqué malgré tout ça ?
Certaines pensées négatives ou certains comportements prolongés doivent alerter.
Par exemple, si on a des troubles du sommeil, une baisse ou une augmentation de l’appétit, qu’on ressent de la tristesse, de l’anxiété etc pendant plus de 2 à 4 semaines. Dans ce cas il est important d’être soutenuen contactant un professionnel de santé, médecin traitant ou médecin psychiatre.
On peut aussi contacter des professionnels via des plateformes d’écoute et de soutien. L’important est de ne pas rester seul et d’exprimer son ressenti.
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Vous pouvez solliciter Sonia Lanatrix ou un médecin de prévention du lundi au vendredi et convenir d’un entretien téléphonique