Aurore Chenevoy, responsable de l’audit interne

Depuis le 1er juillet 2016, Aurore Chenevoy a rejoint l’équipe de direction de l’université de Bordeaux en tant que responsable de l’audit interne. Une fonction indépendante et objective, directement rattachée au président.

Je dois garder un regard extérieur, indépendant.

 « Au sein de l’équipe de direction, je suis un partenaire, une assistance, une sorte de maintenance préventive. Mon rôle est d’éclairer la présidence et le conseil d’administration sur le degré de maîtrise des opérations et d’apporter, si nécessaire des conseils pour l’améliorer. »

Une mission qui s’appuie sur un comité d’audit, actuellement en cours de création et une charte de l’audit interne en cours de rédaction. 

Manager les risques

« L’audit interne s’assure que les dispositifs de contrôle interne d’une organisation sont efficaces » explique Aurore Chenevoy. A ce titre, il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de gouvernance, de management des risques, et de contrôle et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité. » Une fonction nouvelle dans les universités depuis la loi sur l’autonomie qui petit à petit se généralise. Les universités Aix Marseille et Strasbourg, elles aussi confirmées par le jury international de l’Idex ont également un service d’audit interne.

« J’ai été très bien accueillie par l’ensemble de l’équipe de direction qui a bien perçu que j’étais là pour comprendre le fonctionnement de l’établissement et proposer des solutions pour améliorer l’existant. Je ferai si besoin des recommandations, en vue d’améliorer les dispositifs de maîtrise des risques » souligne la jeune femme qui travaille plus particulièrement en lien étroit avec le pôle pilotage et aide à la stratégie pour le moment. « Je suis là pour évaluer les moyens organisationnels mis en place pour atteindre les objectifs, pas les gens… » Elle précise également que l’audit interne n’examine pas les travaux de recherche et n’évalue pas les enseignements. Après avoir rencontré les vice-président(es), les chargé(e)s de mission, et les directeurs généraux des services adjoints, Aurore Chenevoy s’entretient à présent avec l’ensemble des directeurs de structures de niveau intermédiaires pour bien comprendre les attentes de la gouvernance et prendre en compte le point de vue de l’équipe de direction au sens large.

La fibre du service public

Fille de fonctionnaires expatriés, Aurore Chenevoy a vécu en Algérie puis en Espagne et a beaucoup bourlingué. Un goût très prononcé pour les voyages certes, mais aussi pour la comptabilité et l’analyse financière… Elle devient inspectrice du Trésor public et chemine de la Trésorerie générale de Bobigny à la Direction générale des finances publiques du Ministère des finances, en passant par le musée du Quai Branly. En 2005, pour suivre son mari muté à Bordeaux, Aurore Chenevoy intègre la fonction publique territoriale et occupe le poste de directrice générale adjointe des finances et des marchés publics de la mairie de Bassens. « Je connaissais bien Bordeaux car j’y ai fait une partie de mes études (une prépa HEC puis Sciences Po ndlr). C’était en effet la ville la plus proche de Madrid où je vivais avec mes parents à l’époque. »

En 2014, elle passe de la mairie de Bassens à la Communauté Urbaine de Bordeaux pour être responsable de la préparation budgétaire et de la programmation pluriannuelle, poste qu’elle occupe 2 ans.

Aurore Chenevoy est heureuse d’intégrer l’université de Bordeaux, « une structure très dynamique et en constante mutation. Je constate également une très forte professionnalisation des missions de gestion au sein de l’établissement » déclare-t-elle enthousiaste. La première étape de sa vaste mission consiste à proposer un plan d’audit fondé sur les risques pour 2017 et de préparer la probable visite de la Cour des Comptes l’année prochaine. Un chemin déjà bien balisé.

Interview effectuée en novembre 2016

Mise à jour le 18/01/2018