Le skipper Fabrice Amedeo à la rencontre des scientifiques bordelais

L’université de Bordeaux, en partenariat avec l’Ifremer et l’IRD, s’est associée depuis 2 ans au navigateur Fabrice Amedeo pour mener des travaux de recherche sur la pollution microplastiques des océans. Jeudi 3 février, le skipper visitait les laboratoires du campus où est analysée une partie des échantillons qu’il collecte en mer.

  • 08/02/2022

Fabrice Amedeo avec le doctorant Edgar Dusacre © Gautier Dufau/université de Bordeaux Fabrice Amedeo avec le doctorant Edgar Dusacre © Gautier Dufau/université de Bordeaux

À bord de son bateau Imoca Nexans - Art et Fenêtres, Fabrice Amedeo mène deux projets : l’un sportif, l’autre scientifique. Sensible à la conservation des océans, le skipper du Vendée Globe navigue « utile pour la science » et embarque des capteurs permettant de collecter des données océanographiques et des échantillons microplastiques.

Pour l’analyse des échantillons, il s’est associé à des laboratoires de recherche reconnus pour leurs expertises dans l’étude des microplastiques, dont deux du campus bordelais. Le laboratoire Environnements et paléoenvironnments océaniques et continentaux (EPOC – CNRS, EPHE et université de Bordeaux) et l’institut de Chimie et de biologie des membranes et des nano-objets (CBMN – CNRSCentre national de la recherche scientifique , Bordeaux INP et université de Bordeaux) se partagent ainsi les travaux d’identification, de quantification des microplastiques recueillis, ainsi que la toxicité et l’imprégnation métallique de ces microplastiques.

 

 

Jeudi 3 février, Fabrice Amedeo troquait son ciré contre une blouse blanche le temps d’une visite du campus afin de découvrir ce que devenaient les échantillons collectés en mer. « L’idée était de suivre le cheminement d’un filtre microplastiques entre son arrivée à Bordeaux et la publication des résultats de l’étude qui ne devrait pas tarder concernant les échantillons récoltés pendant le Vendée Globe 2020-2021 », expliquait le skipper.

De gauche à droite : Jérôme Cachot, professeur de l'université de Bordeaux au laboratoire EPOC, Philippe Moretto, représentant de Dean Lewis, président de l'université, Fabrice Amedeo, skipper et Sophie Lecomte, directrice de l'institut CBMN © Gautier Dufau - université de Bordeaux

Première escale de la visite, le laboratoire EPOC où Jérôme Cachot, professeur de l’université de Bordeaux en écotoxicologie aquatique, et son équipe effectuent la première étape du traitement des filtres, la dissociation des matières organiques (micro-algues…) et des microplastiques. Guidé par Edgar Dusacre, doctorant en écotoxicologie, Fabrice Amedeo a réalisé quelques manipulations derrière un microscope pour se glisser pleinement dans la peau d’un scientifique.

Fabrice Amedeo était invité à Bordeaux à la rencontre des chercheurs du laboratoire EPOC et de l'institut CBMN, afin de découvrir comment sont traités les échantillons qu'il collecte © Gautier Dufau - université de Bordeaux

Le navigateur s’est ensuite rendu à l’institut CBMN où l’équipe de Sophie Lecomte, directrice de recherche CNRSCentre national de la recherche scientifique et directrice de l’institut, utilise la technologie infrarouge ou la spectroscopie Raman pour certifier qu’il s’agit bien de microplastiques, et défini leur taille et composition. Après avoir rencontré les équipes impliqués dans les travaux de recherche et découvert comment sont analysés les échantillons qu’il collecte, Fabrice Amedeo a participé jeudi soir à un Rencard du savoir avec le grand public à la Maison écocitoyenne aux côtés des chercheurs bordelais (voir encadré ci-dessous).

Fabrice Amedeo était invité à Bordeaux à la rencontre des chercheurs du laboratoire EPOC et de l'institut CBMN, afin de découvrir comment sont traités les échantillons qu'il collecte, ici au CBMN au côtés d'Edgar Dusacre, doctorant en écotoxicologie et de Samuel Dégrémont de la société GOBI qui soutient le projet © Gautier Dufau - université de Bordeaux

Ce projet a bénéficié du soutien de GOBI, une gourde made in France éco-conçue dont l'équipe était présente lors de la visite du campus ce jeudi et de Sogeti, via la Fondation Bordeaux Université. Nexans, nouveau sponsor du skipper et futur partenaire du projet scientifique était également représenté.
Fabrice Amedeo poursuivra ce travail de collecte au service de la science lors des prochaines courses de la saison 2022, telles que la Vendée-Arctique-Les Sables d’Olonne en juin et la Route du Rhum en novembre.

Rencontre de Fabrice Amedeo, de la communauté universitaire bordelaise et des partenaires impliqués dans le projet océanographique sur la pollution des océans par les microplastiques, jeudi 3 février à Talence © Gautier Dufau - université de Bordeaux

Rencard du savoir « Attention marin, plastiques à bâbord »

Après avoir visité les laboratoires EPOC et CBMN où sont étudiés les microplastiques collectés lors des courses au large, Fabrice Amedeo et les scientifiques bordelais Jérôme Cachot, Edgar Dusacre et Sophie Lecomte intervenaient jeudi 3 février à 18h30 lors d’un café-débat organisé par l’université à la Maison écocitoyenne. Comme tous les Rencards du savoir, cet événement a été enregistré et il sera prochainement possible de le (ré)écouter en podcast.

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Pour en savoir plus…

Fabrice Amedeo à bord de son bateau IMOCA Newrest - Art & Fenêtres © Jean-Marie Liot / Newrest – Art & Fenêtres

Retrouvez ci-dessous les deux actualités sur le partenariat scientifique entre l’université et Fabrice Amedeo parues lors du départ du dernier Vendée Globe

Contacts scientifiques

Sophie Lecomte
Directrice de l’institut CBMN, experte en spectroscopies vibrationnelles

Jérôme Cachot
Professeur en écocotoxicologie aquatique au laboratoire EPOC