J’ai testé pour vous le programme Erasmus+ Virtual Exchange

[Se former @Home] Erwan, 21 ans est étudiant à l’université de Bordeaux en M1 Sciences Humaines et Sociales, Sciences Politiques et Sociologie comparatives. Aujourd’hui, il partage avec nous l’expérience humaine qu'il a pu vivre à travers le programme Erasmus+ Virtual Exchange.

  • 06/04/2020

Comment avez-vous entendu parler du programme Erasmus+ Virtual Exchange (E+VE) ?

J'ai découvert l'échange virtuel Erasmus+ grâce à mon cours d'anglais. Il se trouve que j'ai vécu deux ans aux États-Unis avec ma famille quand j'étais enfant et j'ai pu y apprendre l'anglais. Mon professeur m'a donc envoyé un lien vers le programme et m'a gentiment proposé que ce soit ma note pour le semestre, au lieu de suivre les cours.

Qu’est-ce qui vous a motivé à intégrer ce programme et quels sont ses atouts ?

Comme j'avais été à Tbilissi (en Géorgie) avec Erasmus+ pendant ma licence, j'étais curieux de voir quelles nouvelles expériences le programme pouvait offrir. J'ai passé un très bon moment en Géorgie, et cela a peut-être un rapport avec Erasmus+ car j'ai aussi passé un très bon moment lors des échanges virtuels.

J'étais un peu sceptique au début, car je ne suis pas un grand fan des appels téléphoniques ou vidéo. Cependant, après un cours ou deux, on commence à se lier d'amitié avec les autres élèves et il devient tout à fait naturel de se connecter avec eux.

J'ai aussi pensé que cela pouvait ne pas être très productif, car personne dans ces groupes n'est réellement expert en sciences politiques ou en études des politiques publiques, pas même les modérateurs. Mais j'ai vite compris que ce n'était pas le but du projet. Ce n'est pas un cours où l'on écoute un professeur et où l'on apprend des faits académiques. C'est plutôt un groupe de réflexion, une discussion, dans laquelle vous pouvez poser des questions et essayer de trouver des réponses avec d'autres élèves qui ont eu des expériences complètement différentes des vôtres.

Les jeunes de Syrie, de Turquie, d'Italie, d'Irlande, d'Égypte ou de Roumanie ne percevront pas les problèmes de la même manière que vous, et c'est une expérience qui ouvre l'esprit que d'apprendre cela en conversant.

En cette période de confinement, pensez-vous que le programme E+VE peut être une bonne alternative à la mobilité réelle ?

Le chat hebdomadaire prend deux heures de votre temps. Ajoutez un maximum de 45 minutes pour regarder les vidéos de la pré-classe et répondre aux questions, ce qui amène à un total de moins de trois heures par semaine.

Non seulement c’est abordable en temps normal, mais c’est même bénéfique en ces temps confinés, car cela vous permet de faire une pause agréable dans votre routine quotidienne.

Vous découvrirez bientôt que pendant deux heures, vous voyagez vers un tout nouveau lieu où les distances et les temps de vol n'existent pas. Et surtout, vous gagnez des amis. Que vous soyez sociable ou non, et je n’ai spécialement essayé de l'être au début, vous découvrirez qu'après quelques séances, vous vous laissez rattraper par la dynamique amicale.

Quels conseils donneriez-vous à un étudiant intéressé mais qui n’aurait pas encore sauté le pas de l’inscription ?

En résumé, l'échange virtuel Erasmus+ est un formidable outil pour son CV, une fantastique occasion de réfléchir à des questions politiques et un atout international pour votre vie sociale.

Vous envisagez la possibilité de rompre votre ennui en quarantaine grâce à un appel vidéo international, convivial, à caractère éducatif et entre amis ? Même si vous ne le faites pas pour la maturité politique qu'il pourrait vous apporter ou l'engagement professionnel, faites-le pour l'expérience. Vous n'avez pas grand-chose à perdre, mais beaucoup à gagner.

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