© Hugues Breteau

Quel a été votre parcours en tant qu’étudiant ?

D’origine marocaine, j’ai grandi à Rabat où j’ai suivi une scolarité dans des établissements français. Un bac S en poche, je suis venu à Bordeaux où j’ai intégré une licence de Biologie. Après un master en biochimie et biophysique, j’ai poursuivi en doctorat au Gesvab en septembre 2012.

Pourquoi avoir participé à « Ma thèse en 180 secondes » ?

Le but du concours est de présenter notre sujet de recherche en trois minutes à un public non spécialiste. Il est impératif de faire une présentation claire, concise et simple. Ma motivation première était donc de bénéficier d’une formation pour la prise de parole en public. Je pense que c’est très important dans un cursus tel que le mien. J’insiste d’ailleurs sur le fait que c’est un exercice très formateur, j’encourage tous les thésards à se lancer dans l’aventure !

Participer à un tel concours constitue un réel défi. Que vous a apporté cette expérience ?

Un mois avant le concours, nous avons bénéficié de quatre heures de formation avec un professionnel du théâtre, Renaud Borderie. Ces cours ont vraiment permis de me débloquer sur certains points qui paraissent évidents mais qui font la différence à l’oral. Je pense notamment au fait de regarder le public ou de moins se prendre au sérieux. J’ai ainsi pu présenter mon projet avec plus d’envie et moins d’appréhension.

Participer à ce concours était également très intéressant pour moi dans le sens où il s’inscrit logiquement dans mon projet professionnel. J’aimerais travailler pour des entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques afin de présenter les avancées et les perspectives d’un médicament aux hôpitaux par exemple. Ce professionnel conseiller en soins de santé s’appelle un « Medical Science Liaison » (MSL). Lien important, le MSL a besoin de comprendre un sujet complexe et de le retransmettre à un auditoire de manière simple et claire. D’ailleurs, pour enrichir mon expérience, je vais participer cette année à un autre concours de vulgarisation scientifique, le FameLab.

En tant que doctorant, êtes-vous impliqué dans d’autres actions ?

Oui, depuis 2012 je suis membre d’AquiDoc, qui est une association qui vise à promouvoir l’insertion professionnelle des docteurs et doctorants en Aquitaine. Chaque année, début juin, nous organisons le Forum AquiDoc qui a pour but de proposer de nombreux supports tels que des tables rondes, des ateliers de rédaction de CV, des rencontres avec des professionnels… Tout ça dans le but de préparer et de garantir une bonne insertion professionnelle dans tous les secteurs.

Propos recueillis par Elise Magnin