Que signifie pour vous être élu étudiant ?

C’est avant tout faire preuve d’engagement, s’investir pour une cause. Pour moi, c’est représenter les étudiants au sein de l’université de Bordeaux lors des réunions. Ensuite, nous pouvons faire de l’associatif ou de la politique. Pour ma part, Je fais un peu des deux c’est-à-dire que j’aide à élaborer des projets en conseillant les associations et je porte la voix des étudiants dans les différents conseils auxquels ils m’ont élu.
Enfin, il faut se dire qu’être élu étudiant représente une quantité de travail colossale. Environ 70% de mon temps universitaire est dédié à cette activité. Ça devient assez difficile de suivre les cours, mais il faut faire des choix. J’ai choisi de faire mon master en priorité. Même si je ne vais pas aux réunions, ma voix est là grâce à mes autres collègues élus, pour la plupart étudiants eux aussi, qui siègent en conseil. Mais il est alors nécessaire de faire une réunion préparatoire avant chaque conseil. Je sacrifie aussi souvent ma pause-déjeuner car je suis en réunion ou avec des associations ou des étudiants.

Est-ce que cette fonction est conciliable avec vos études ?

Pour le moment, oui. Je n'ai vécu aucun redoublement, seulement un rattrapage en L2. Par contre, je suis juste à la moyenne alors que je sais que je pourrais être à 12 si j’avais le temps pour les révisions. Il faut savoir gérer ses priorités. J’ai choisi de miser sur mes études avant tout, et ma méthode d’organisation fonctionne bien. Il existe un service, Phase, qui aide, par exemple, les étudiants en réorganisant les plannings des cours. Je n’en ai pas besoin pour le moment.

Quel a été votre parcours d’élu ?

J’ai fait pas mal de choses. Pour faire court, je suis entré dans le monde institutionnel en 2012 en étant élu à l’Unité formation de biologie. Depuis lors, je n’ai jamais quitté cette vie. J’ai été élu au Conseil d’administration, au Collège Sciences et Technologies de Talence, et enfin vice-président au Conseil vie de campus. Il faut se rendre compte que c’est par choix et non pas obligation que j’ai fait tout ça.

Quelles qualités faut-il avoir pour être vice-président étudiant ?

Il faut être organisé ! Nous avons un nombre fou de dossiers qui doivent être traités en même temps. Il faut aussi avoir une grande mobilité car nous bougeons beaucoup. Savoir parler en public est une nécessité, surtout lors des réunions devant une vingtaine de personne ou en amphithéâtre. Je dirais même que ce dernier point est le plus compliqué mais le plus intéressant. Il n’y a pas besoin de parler plusieurs langues, même si l’anglais est conseillé afin de pouvoir communiquer avec les étudiants internationaux. Enfin, il faut être motivé, très motivé, et connaître ses priorités. En gros, il faut être un bourreau de travail !

Quelles sont vos plans pour le futur ?

Je souhaite intégrer une entreprise dans les dispositifs médicaux, en finir avec la vie étudiante ! Je n’ai pas envie de continuer sur un doctorat. Il en va de même pour la vie politique et associative. Ces activités prennent du temps. Cette expérience a été très enrichissante, mais il faut faire des choix. Je préfère me focaliser sur mon métier par la suite.

Propos recueillis par Quentin Mennecart, étudiant en master Médiations des sciences et membre des Dealers de science