« Une thèse, c’est loin d’être insurmontable »

Ariane Peyret est doctorante au Laboratoire de chimie des polymères organiques (LCPO). Gagnante de la finale des universités d’Aquitaine du concours Ma thèse en 180 en avril dernier, elle participera à la demi-finale nationale mardi 13 juin. Portrait d’une jeune femme déterminée.

Ariane Peyret Ariane Peyret

Comment trouver les bons remèdes ? C’est pour répondre à cette question qu’Ariane Peyret fait aujourd’hui une thèse sur les capsules polymères compartimentées et travaillera demain dans l’industrie pharmaceutique. « J’ai toujours été attirée par ce secteur. Je suis tournée vers les sciences depuis que je suis petite, mais j’ai de qui tenir » raconte la jeune femme souriante.

Un environnement familial propice

Avec une mère grecque arrivée en France à l’âge de 18 ans devenue professeur de biochimie à l’université de Bordeaux et un père directeur du site de Martillac de l’entreprise pharmaceutique et chimique Merck Biodevelopement, elle est en effet assez tôt influencée par le modèle parental et l’assume entièrement. «Je suis la fille de mes parents» ironise la doctorante ! Ils ont tous les deux fait une thèse, j’ai eu donc naturellement envie de pousser mes études plus loin dans cette direction » ajoute Ariane. Après son bac au lycée de Gradignan, Ariane Peyret tente le concours de pharma qu’elle manque de peu mais sans regrets. Une ambiance « concours » qui ne convient pas du tout à la jeune fille qui aime surtout le travail d’équipe.

Toujours dans l’optique d’orienter son parcours vers la pharmacie mais côté Recherche et Développement, elle entre en licence de chimie à l’université de Bordeaux et enchaîne avec un Master 1 de biochimie puis un M2 de nanotechnologies à Toulouse. Un stage au LCPO plus tard et elle se lance dans une thèse dont le choix du sujet - Capsules polymères compartimentées : vers un biomimétisme cellulaire fonctionnel- correspond à l’orientation que la jeune chercheuse veut donner à sa carrière car elle s’intéresse particulièrement au contrôle de la libération du médicament. Ou en gros, comment regrouper les médicaments tout en les gardant séparés et contrôler leur libération, dans l’objectif idéal de diminuer et éloigner les prises multiples. Tout un programme…

Le plaisir de transmettre

« Une thèse c’est loin d’être insurmontable finalement. Chacun est autonome et peut orienter ses recherches en fonction des résultats trouvés et poursuivre dans cette voie » explique Ariane Peyret convaincante. D’ailleurs, si elle a participé sans hésiter au concours Ma thèse en 180 secondes, c’est aussi pour encourager les lycéens présents dans le public à s’intéresser de plus près à ce cursus qui parait effrayant à première vue. Car la jeune femme aime aussi transmettre, faire passer des messages…. Bref, enseigner. Au cours de ces 3 années de thèse elle s’est engagée à faire du monitorat en licence, expérience qu’elle a « adoré ». Elle a aussi aimé aller à travers le monde dès qu’elle en a eu l’occasion pour faire des conférences et présenter ses résultats.

A 26 ans, Ariane Peyret soutiendra sa thèse en octobre devant ses pairs, famille et amis. Un moment très important pour elle qui mettra un terme à trois années passionnantes, dans un « super labo ».

Finale du concours « Ma thèse en 180 secondes »

La finale du concours « Ma thèse en 180 secondes » se déroulera le mercredi 14 juin à Paris.

Mardi 13 juin, 27 doctorants se retrouveront en demi-finale au siège de la Mgen, partenaire du concours.
Les 16 doctorants sélectionnés auront le privilège de s’affronter dès le lendemain en finale, le 14 juin à partir de 18h30, sur la scène du Studio 104 de la Maison de la Radio, à Paris.
Cette finale sera animée par Mathieu Vidard, présentateur de «La Tête au Carré», l’émission scientifique quotidienne de France Inter (partenaire du concours) et par Marie-Charlotte Morin, vulgarisatrice scientifique et gagnante de la première édition française de «Ma thèse en 180 secondes», en 2014.

Tout savoir sur "Ma thèse en 180 secondes" mt180.fr/ 

Mise à jour le 13/06/2017