Hiba Ben Mohammed © université de Bordeaux

Quel a été votre parcours ?

Après un baccalauréat scientifique, j’ai obtenu une licence de biotechnologies en Algérie puis j’ai décidé de rejoindre mes parents qui habitent à Bordeaux pour poursuivre mes études. L’équivalence n’existant pas en France, j’ai repris une licence en biologie-santé à l’université de Bordeaux. Je suis actuellement en première année de master Biologie et biotechnologies des plantes. 

Quels sont vos projets de carrière ?

Je souhaiterais à terme travailler dans la recherche sur les biotechnologies. Développer les technologies et les innovations de demain.

En 2014 et 2015, vous avez participé au concours Igem. En quoi cela a-t-il consisté ?

Il s’agit d’une compétition internationale de biologie synthétique où se sont affrontés 245 équipes d’étudiants du monde entier en 2014. Notre équipe bordelaise, composée de 15 personnes de tous horizons, a travaillé tout l’été sur la synthèse d’un nouveau kevlar (matière ultrarésistante que l’on trouve dans les gilets par balle). Pour cela, nous avions modifié génétiquement une bactérie Escherichia coli afin qu’elle produise des fibres similaires à de la toile d’araignée.
A l’occasion de la 10ème année de concours, l’ensemble des équipes se sont retrouvées à Boston pour présenter leurs travaux de l’année et pour la remise des prix. Nous avions à créer un site internet pour faire partager au grand public notre projet, créer un poster scientifique et réaliser un projet de vulgarisation scientifique. C’était une expérience incroyable, j’ai pu rencontrer des scientifiques du monde entier, découvrir de nouveaux procédés et aller dans pays que je ne connaissais pas. Le tout dans une bonne ambiance où les mots d’ordre étaient « savoir », « partage » et « innovation ».
Nous avons renouvelé l’expérience en 2015 en travaillant cette fois-ci sur le mildiou de la vigne.

Que retenez-vous de ce concours ? Souhaitez-vous renouveler l’expérience ?

Nous avions reçu la médaille de bronze en plus d’une expérience exceptionnelle et d’une immersion dans le monde de la recherche en 2014. Pour cette année, l’objectif était la médaille d’or, et nous avons réussi ! Je pense à nouveau repartir pour le concours 2016.

Propos recueillis par Laura Levitte

Master pro Histoire, philosophie et médiations des sciences