Pourquoi vous êtes vous présenté à la vice-présidence étudiante de l’université ?

C’est le président de l’association des étudiants en psychologie qui m’a proposé de me présenter pour devenir vice-président étudiant pour le site Bordeaux-Victoire. Il a cru en moi car il savait que j’avais certaines qualités importantes pour travailler au niveau du collège et de l’université. Très organisé, patient, avec une bonne dose de relationnel et de diplomatie, j’ai moi aussi été plutôt intrigué mais intéressé par cette mission que j’occupe maintenant depuis un an et demi.
Finalement, j’ai découvert la vie d’élu étudiant en prenant poste. J’avais une vie associative depuis 5 ans mais je ne connaissais rien à ce monde politique universitaire.

Quel est votre rôle en tant qu’élu étudiant ?

Ma principale mission, en lien avec les autres élus étudiants, est d’apporter du lien entre l’administration et les étudiants et des idées pour les aider dans leur vie universitaire. Je travaille sur des thématiques variées : accessibilité des étudiants en situation de handicap, insertion professionnelle, mise en place d’une cellule harcèlement sexuel et de dispositifs d’accueil pour les futurs ou nouveaux étudiants. Il y a également une fonction de représentations dans différentes instances où sont prise des décisions concernant la vie étudiante. Je siège notamment à la commission FSDIE en tant que membre étudiant et j’accompagne dans leur quotidien une dizaine d’associations étudiantes.

Cette charge de travail supplémentaire a-t-elle eu des conséquences sur vos études ?

Il est assez difficile de gérer un emploi du temps aussi chargé. Il faut trouver un rythme et faire aussi des choix. Heureusement, j’ai pu valider mon stage ainsi que les cours et les examens mais cela a été beaucoup plus compliqué pour mon mémoire que je n’ai pu finir, faute de temps. Je dois donc refaire ma première année de Master psychologie du développement et me libérer plus de temps pour ce travail d’étude.

Qu’est ce qui a été le plus difficile dans cette expérience ?

Le plus compliqué, mais pas impossible, est de concilier le temps entre vie personnelle, fonction d’élu étudiant, cours, stage et… mon travail étudiant au Crous de Bordeaux.
Il a fallu gérer des moments de stress, induits par la charge de travail et la complexité des dossiers qui sont nés de la fusion des universités de Bordeaux. Si je suis toujours à 100% dans tous mes projets, cette rentrée 2015 a été particulièrement intense. La préparation de l’accueil des étudiants pour la rentrée a demandé beaucoup de travail, surtout que la demande augmente chaque année. Mais cela reste une très bonne expérience qui m’a beaucoup enrichi. Je le referai si c’était à refaire mais peut-être en année sabbatique. Heureusement le Bureau de vie étudiante a été là pour moi, notamment Philippe Leicht qui en est le responsable. Il a été un vrai pilier grâce à son aide et surtout sa vision de la vie étudiante sur le campus.

Allez-vous vous représenter ?

Je veux devenir psychologue pour la réinsertion des jeunes mineurs et non pas me lancer en politique. Du coup, je ne me représenterais pas et ne garderais cette fonction que jusqu’en avril ou mai maximum, le temps que les élections aient lieu. Je compte tout de même garder un certain lien en aidant au maximum mon successeur.
Cela risque d’être compliqué de vraiment « lâcher prise ». Les liens sont forts et les relations humaines… mais je veux tout de même laisser la place aux jeunes ! (rires…)

Propos recueillis par Adrien Poumeyrau, étudiant en master Médiations des sciences et membre des Dealers de science